Partie quarte
Ce cercle.
Le monde est basé autour d'un cercle impossible
que nous observons depuis des siècles au centre
de ce cercle une danse des temps anciens des
endroits les plus reculés de vos esprits là où la
pensée vous est inaccessible car incohérente et
paradoxale une danse à la fois magnifique et
effrayante donc fascinante
Ce cercle nous fera penser à un vaste amphithéâtre
antique car nous voudrons qu'il en soit ainsi
Et l'entrée de cet amphithéâtre sera orné des
lettres
LA FOLIE
Ces mots vous font-ils peur ?
La folie est le phénomène privilégié des artistes
des créateurs des créatifs exerçant un pouvoir
de fascination sur tout être humain elle serait
dit-on l'une de ces clefs qui mènent aux
portes du subconscient et si ces portes là aussi
sont fermées nous pleurerons et des questions
se poseront et des noms qui forment la légende
SCHIZOPHRENIE PARANOIA
Et les questions
suis-je cinglé ou
es-tu fou ?
Mais les personnes sus-citées lasses d'invoquer leur
nouveau dieu s'enfermeront dans leur esprit et
feront l'amour à leur cerveau, ou plutôt non :
ils le BAISERONT
le violeront et ces tâches de sperme mental se
répandent dans leur cerveau
ton cerveau
mon cerveau
et nous anéantiront tous tels des enfants devant
les images magiques et subliminales d'une
télévision en couleur. Nous cherchons ce qui
pourrait la remplacer et en éviter les malaises mais
nous ne voulons pas sentir les traces qui nous
rongent et pendant que nous torturons nos esprits
fantaisistes,
une goutte de paranoïa
une goutte de schizophrénie
et je me retirer de votre monde et je m'en vais
je suis las de vous entendre de courir après votre
vie alors que la faux vous a déjà descendus
Dans l'amphithéâtre du SPIRITE les spectateurs
semblaient hypnotisés par le spectacle qui s'offrait
à leurs yeux ne sachant s'ils devaient le qualifier
de pornographique ou de cruel et déconcertés ils
se mettaient à haïr l'oeuvre
Ils hurlaient sifflaient et se levaient un grouillement
incontinu et discordant pendant ce temps les acteurs
continuaient leur jeu en riant sur l'écran géant des
images de mort apparaissaient des enfants qui riaient
des gens en cravate des cravates accrochées au
plafond et les spectateurs hurlent et pleurent et je
ris en fumant tranquillement une cigarette et la
fumée envahit le théâtre et le contrinuement baroque
des actions insensées des hommes fous et je crie qu'ils
l'ont cette folie tant voulue hey toi meurtrier
qu'attends-tu donc pour créer mais il crée il crée
la mort ne le comprends-tu pas pauvre pendu inerte
et pourquoi ne réponds-tu pas serais-tu mort par le
plus pur des hasards un hasard qui rappellerait le
cristal mais pourquoi ? Le cristal n'est jamais pur,
ne le sais-tu pas ? Pourtant, je l'aurais cru.
Ils s'étaient maintenant rassis mais je le voyais
leurs yeux étaient toujours aussi fixes et le jeune
homme au faciès de meurtrier-retireur de vie
annonça la prochaine oeuvre :
PYRAMIDES URBAINES
Le décor était sobre mais expressif.
Une pyramide noire et difforme se dressait au centre
extrême de la scène. A cet instant, une majorité de
spectateurs s'en allèrent, n'ayant que trop retrouvé
les préceptes de leur cerveau. Ils créaient,
pour la plupart des mots sans sens distinct
mais la peur s'était désormais trop emparé
de leurs cerveaux pour qu'ils puissent formuler
des critiques concrètes. Et je riais en voyant la
sueur de ceux qui restaient quelques vivants
quelques mots et l'auditorium est rempli d'un
long hurlement je tourne la tête et je vois du sang
tu es maintenant là et le spectacle continue.
Lorsque le spectacle s'est terminé nous sommes
restés seuls dans l'amphithéâtre puis nous sommes
partis il pleuvait je me suis mis à dévaler les rues
à rire à pleurer et implorer
Nous aurions pu nous demander, en d'autres cas,
le pourquoi de ces passions soudaines, pourquoi
essuyer les crachats que nous avons autrefois
incrustés, à jamais avons-nous dit et pourquoi
revenir sur un aussi cruel point de vue.
Criez aux chiens
et ils aboient
caressez-les et
ils font le beau
La fuite
telle est la question de ton dieu
devant les murs
qui se lézardent
les murs
de tes conceptions
Une série de tests de plusieurs heures furent
un jour mis au point. Il résulta de ces tests
quelques réalités froides. Il ressortait de
ces expériences théoriques que l'homme serait
telle une masse sur la balance, propageant le
mal en chaque endroit où la plénitude eût régné
Malheureusement, de telles expériences démontrant
cette réalité ne furent jamais mises au point
restées dans l'utopie de quelques cerveaux que
la vie répugne ou répugnait. L'homme resterait
donc pour toujours dans sa certitude d'être un
dieu ou tout au moins un demi-dieu. Son idéalisme
puéril, ses abandons par trop fréquents, les
vibrations haineuses de son cerveau en font un
être dénué de toute sensation réelle.