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Poésies de Pascal Leray
Nuit incendie
[E-mail] Article publié le 26 octobre 2014. oOo Nuit incendie. Tu chasses ton ombre avec l’embout d’une cigarette. Tu rêves de quoi ainsi ? Les brûlures sur ton corps ne te suffisent pas ? Elles te servent le café pour qu’il noie ton nombril. Étranges tractations, vraiment. Heureusement tu n’as pas encore commencé à creuser. Les tranchées pulmonaires. La garde nocturne précède obligatoirement la nuit incendiaire. Tes doigts s’élèvent comme un cri de guerre. Hurle de tout ce qui te précède cérébralement. Ceux qui te parlent d’émotion, explique-leur ce qu’est l’amour : ta nuque trouée témoignera. Tu es forfait. Sois une tour de château-fort. Enfermes-y ton squelette doux comme une princesse, née d’un roi borgne et alcoolique. Un rêve. Tu peux encore rêver ce soir. C’est que la nuit est insuffisamment incendiaire, sans doute. Achève ces salades neuronales d’un trait. Il n’y aura pas de coup de semonce. La vie n’appartient pas à ceux qui la possèdent mais seulement à ce qui la retire. C’est son extase. Je brûlerai le ciel même sans toi. Pardi ! Est-ce que ça se pardonne ? |
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