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Article publié le 9 novembre 2014. oOo Parfois, le champ politique est aussi criblé de doutes que le champ artistique ou scientifique. La parole se répand dans un fracas ou un silence qui la dissout, instantanément. Personne n’écoute personne. Tout s’annule, donc, avant même d’être formulé. Le tutoiement tranche l’espace et veut abattre les conventions. L’interaction est de plus en plus rugueuse. A tel point que l’on se pose cette légitime question : n’en revient-elle pas à son degré zéro ? Oui ... le degré zéro de l’interaction ? L’ennui se propage ou a déjà pris ses quartiers au sein d’assemblées ou de quorums plus que stoïques. Les piliers institutionnels prennent l’eau de toutes parts, l’érosion est plus rapide que jamais. La décision - volonté matérielle de l’homme qui finit par se voir concrètement - ondule sur les regards qui ne cessent d’être mobiles. Des dates sont arrêtées, des dates sans doute éculées. Des groupes, des commissions, et un logos qui ne finit jamais. Qui veut être le princeps ? Oui, qui veut représenter ? Qui veut être le premier ? Là, ici, maintenant ? N’est-ce pas le moment d’ouvrir le rideau ? |
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