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La balancelle |
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![]() oOo Mais la pensée qui nous relie de toi à moi hésite Le même soleil La même ardeur sur mille et un visages Connus, inconnus de nous
Des derniers rayons goûter le miel dans l’azur Mauves et cardamines Sabbat des abeilles A mes oreilles bourdonne Ronron du charbon dans le poêle Une lueur d’espoir dans le feu qui chante
J’ai peint ta nuit avec mon sang qui jadis coulait aussi dans tes veines J’ai posé l’attèle sur la jambe brisée de l’aube Combien de croissants de lune n’aurai-je pas avalé Tôt le matin Avant d’empoigner ma journée ?
Dans les hêtres, j’ai entendu les mots qui appellent Délivrance de ce qui vient Vit sa vie dans la plénitude d’une force enivrée
Ame des arbres et des fleurs Inverse le néant Retourne l’être comme une peau de brume Au fond de toi, tu sens frémir tes vêtements d’hier et de demain
Une pincée de ciel suffit La soupe primordiale a faim d’univers Chaque jour qui en passe par nous en dit l’ahan sidérant
Advienne que pourra et sauve qui peut Dans le temps long d’une vie souriante
Ne pas fléchir, beaucoup réfléchir Rendre coup pour coup
Pour cela, préfère la flèche décochée dans les lointains A l’arc qui habite tes mains
Dans ce qui touche ton cœur, Entendre la harpe éolienne, Le soupir des anges ? Ainsi baigner dans une mythologie immatérielle ? Certes non Mythologie artérielle au cœur de ton univers Qui te partage, te ramifie, t’amplifie
Un mot manque pour dire ton bonheur C’est que tout entier tu es ce mot Qui manque à ton vocabulaire
L’écriture des joies de ce jour Là, dans la nuit claire, Mais ce sont tes pensées tard venues, Ces fruits mûrs qui enivrent
La balancelle sous le chêne se souvient De l’enfant que tu étais
Jean-Michel Guyot 2 novembre 2014 |
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