|
Navigation | ||
[E-mail]
Article publié le 15 mars 2015. oOo Les vaches communiquent. On entend les clarines sous leur goitre. L’enfant de sa vieillesse à la main il écoute la panse du jour qui rumine. Elle reste à l’écart avec autour du cou et dans un médaillon une ride de lui. C’est la ligne de l’horizon dit-elle cette ride. Et prend sa main en gage le force à écouter. De la réalité il ne boit que le lait des clarines qui tintent pour couvrir la mort de la réalité. Elle prend par la main l’enfant de sa vieillesse en écoutant tinter l’oreille de sa main. Il dit l’oreille de sa main l’écrit en clair comme il pense. C’est en ruminant donc et en bougeant un peu que tintent les clarines. C’est en bougonnant de l’herbe jeune et fraîche. Les pieds sur le plancher sont le portrait de celle qui lui tient l’oreille. Et dans le médaillon du temps la jeune ride du jour et son train qui fait un bruit couvert par le tintement clair sous le goitre ironique des vaches qui communiquent l’horizon. Et font les cornes ! ajoute celle qui clarine à son oreille et fait tinter entre ses coudes ce qui fait un foin dit-on de tous les diables. Lui tenant la main sur le clavier des vaches. Voit passer son train.
…l’herbe invisible des douleurs remises en place
Henri Michaux |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |