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Article publié le 22 mars 2015. oOo Les mains que font les pages. Feuillage tendu d’oiseaux. Pagination de ruines folles et crûment gantées de tant d’idylles. Ces chers monuments convoquent des tranchées. Aussi se sont des pelles. La voix blanche qui dit je suis le livre témoin de vos derniers instants murmure : j’ai fini de mourir je recommence oh oui ! À la ligne s’ébroue la citerne des mots à l’auberge du coude. Au-delà des bourgeons font régner des clôtures qui poissent de source. Ces gants d’exception touchent leur propre usure au parage des mains. Et de sa propre Beauce de peau est l’écrit. Est page de ses pages sa propre offensive d’en venir aux mains.
Sur la table on entend courir les mains-le bruit s’allonge et le temps passe autour sans rien changer.
Pierre Reverdy |
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