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Article publié le 5 avril 2015. oOo à Charles Klein Assis sur un banc avec son petit brin de soleil à regarder les cygnes sur le lac. Depuis toujours devant le lac où il était assis jadis assis devant sa table dans sa chambre où passe son ami d’enfance un fantôme. Assis à regarder glisser tout un complot de cygnes sur le lac émietté de soleil. Un banc et sa brindille de soleil dessus assis devant sa table à y jeter des miettes avec ses mains d’enfance. Ce complot de cygnes en glissant sur son gérondif de tout son blanc clapote en lui la rive il l’appelle mon âme. Se souvient de la Dame aux cygnes son fantôme un poème de l’ami d’enfance qui lui dessinait un bout de viande rien que d’une tache rouge sur son cahier blanc son cahier d’écolier. Se souvient du poème de Yeats qui écrit que l’eau n’est pas autre que l’âme devenue sa chair. Et d’une tache d’encre revient le fantôme du lac la beauté complotée des cygnes sur le lac le pain émietté du soleil. Assis sur un banc avec son petit brin de soleil à sa table immobile depuis le lac depuis-ce-temps qu’il est et écrivant qu’il est assis devant le lac à émietter des cygnes sur l’enfance et son brin de soleil sur un banc à sa table la Dame du lac et sa tache de sang.
Like heavy flooded waters our bodies and our blood
W.B. Yeats |
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