L’été brûle comme un feu de joie
Voici le bois que je t’apporte
ô dieu du vent et de la cendre
Ces quelques membres nourriront
l’heure qui vient en attendant
d’autres aventures de l’oubli
Fleuve de sens que cette mer
dont j’emprunte les voies
Membre arraché à force d’eau
je me laisse emporter pour oublier
que j’ai rêvé comme les autres
J’ai rêvé comme toi passante
Nous étions sur le même fil
Funambules d’un bonheur facile
nous ne nous sommes pas reconnus
Voici le bois bon à brûler
Ce qu’il en restera est déjà mort
Ici on ne brûle pas pour brûler
On alimente le feu de la joie
et sa fumée est une façon de parler
pour ne rien dire
pour ne rien dire