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 Article publié le 30 juin 2004.

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Le ciel plein de doigts nuages 
Est limité par la cime des arbres ;
Au-delà l’avion
Revient de là-bas
Toi à califourchon sur le pilote. 
Un petit signe de la main
Comme une victoire
La prochaine fois
Descend en parachute
A la verticale du lac
Retrousse tes jupes
Que je vois bien d’en bas 
Le grain de beauté au-dessus de ton sexe.
Le ciel plein de doigts nuages
Parle comme un livre
Des côtes du Portugal
Saudade de toi
Ivre de moi
Et découpées à souhaits.
Le ciel plein de doigts nuages
Désigne du pouce
Notre avenir
Aérien.


Aucun doute, aucun, malgré tout 
Il n’y a rien à dire
Sur les toutes petites filles de blés
Qui fauchèrent en douce
Mes économies de mots.
Les moissonneurs de la démesure
Rejoignirent les vendangeurs
Bien avant l’équinoxe d’automne.
Les vendangeurs moururent de vin
L’homme tronc redistribua les billes
Sans bien définir le rôle de chacun.
J’étais raide comme un passe lacet
A l’étal d’un cireur de Harlem
Ou du boulevard Sébastopol.
Aucun doute, aucun, malgré tout
La pluie jetait d’intouchables gouttes
Sous le giron des nuages
Je me mouillais pour rien, poète,
Dans des affaires pas très nettes
Comme il y en avait à l’époque
Pour aucun bénéfice.


BLA BLA

Apparition de la nouvelle
Les âneries larguées
Les voiles carguées
Et la cargaison de rides à fond de cale.
Peut-être ou peut-être pas
Au tabernacle des questions
Jamais d’hostie à déguster
Avec les jambes longues
A même le canapé.
Il n’y a plus rien à dire
Le délire des contre-allées
Glanent dans leur sillage
Une relique authentique.
La misère appelle les mains
Les unes après les autres
La fatigue sous-tend
Un air de samba
Inachevé.


UNE IDEE

Il avait une idée derrière la tête
Comme une bosse
Aussi haute que la butte
Qui le grattait de tous ses poils.
Il avait une idée derrière la tête.
Jamais devant le brun soleil
Avec une main de quatre sols
Qu’il fallait attacher sec.
Il avait une idée derrière la tête
Comme Zorro dans l’interdit
Toujours un mauvais vent à sauver
Quand la pluie arrive du nord.
Il avait une idée derrière la tête
De sa tête sans idées
Dont on l’avait débosselé.


MANGER

Avoir du pain dans la main
Pour un oiseau
Qui ne passera jamais
Un passereau qu’on devine
Caché dans les bruyères
comme un coq
en pâte.
La faim ne fait plus sortir le loup des bois
(il en reste deux au jardin des plantes
qui ne quittent jamais leur enclos)
la faim de l’oiseau
ne le concerne plus
pas plus que ma main
avec du pain.
La faim de l’oiseau
Pour les oiseaux qui ont survécu
Pour les oiseaux protégés
(car il faut bien protéger les oiseaux maintenant)
pour les oiseaux des marécages
légers feux follets de mazout
La faim de l’oiseau
Juste avant l’autre fin
Celle des hommes.

 

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