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Article publié le 14 juin 2015. oOo Ciel blanc papier et nuages. Corbeaux de cheveux bruns dans la tourmente fine de la pluie qui vont à pas menus. Le temps fuit goutte à goutte. Les joints neufs des pensées cherchent à s’accointer au robinet du temps. Horizon hiémal-gris. Jambes cachées des femmes dont l’haleine est nue et le précipité des fêtes à venir. La fenêtre est un os de sèche ou un essaim plein d’abeilles gelées. Une respiration avec arrêt sur l’air. Les images s’entassent dans le papier kraft de la poésie. On pense à celles de pensées d’un film de BelaTarr. Et le temps prend un autre sens : le temps du temps. Murs dépliés en mares où nagent les débâcles qui feront la une dans leurs aquariums. Un Noël à venir goulu et électrique presse à se rejoindre à pas secs et déserts. Ciel d’os et la haute trémie de l’ennui sur la puérilité du souci pas trop cher.
Les formes cachées là derrière/ Et le bruit ricochant sur la plaque des eaux
Pierre Reverdy |
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