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À vau-l'eau - extrait J'écris
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 Article publié le 25 avril 2006.

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fragment du roman « A vau-l’eau », - éditions ArHsens : arhsens.com/

J’écris. De cela il résulte que je n’écris pas, je synthétise et je libère directement dans la circulation sanguine tout mon système amoureux. Le système ? Le style ! Il me faut une figure au moins intelligente, au plus géniale, pour comprendre la rhétorique des ovaires. « Madame Ovary » ! Ha ! Et aujourd’hui, je ne suis pas, je n’ai pas, ne peux pas, ne viens pas, ne pars pas, ne reste pas, je « rodicise ». (Tu paresses. Paresse de chatte royale !) Je rectifie la protestation. N’est-ce pas ? Je pleure ? Presque ? Non ? J’attends... D’où l’inertie. J’ai été séduite ? Je n’ai pas de véritable logique. Je suis toujours à ma disposition. Je voudrais bien me connaître. Au moins ça. Est-ce une bêtise ? Tant de solitude que j’ai avalé ma langue. Pardon ! Est-ce poétique ? (Of course !) Féminisme programmatique ? Élucubrations ? Solitude formelle ? Je regarde la montre. Eh ! Je la retarde, je la remonte. Je bâille. 145726. Je téléphone à l’Académie pour qu’ils comprennent mon absence, le congé médical, mes « ah ! », etc. (Assez imprécis ce « etc. ») ! Après vous, Madaaaame ! C’est comme ça que je me gâte, que je m’invite dans mon fauteuil blanc et étroit. Je me remonte le moral, j’invente une prière. Je rirais bien, je changerais même de vie, de position sociale, de style de gentillesse, je me lècherais. Je grogne comme un chien. Je gémis. (Inutile !) L’état de perception se... Je grogne ?

 

(Ici on peut dessiner les maillons d’une chaîne !)

 Blanc. Blanc. Blanc. Blanc. Blanc. c+g=CÂG ? Blanc. 10 lignes.

 

  8 ? Blanc.

J’écrirais bien un livre pour moi. Je me dénoncerais, je me désorganiserais : sans ménagements. Je ne me fais pas l’illusion que j’obtiendrais une histoire nouvelle, améliorée. Par une dissociation charnelle on peut commencer tout conte de fée profane. Quelque chose comme un big-bang humoral. Tout contient du sexe. Chaque accouplement (humanoïde ou animaloïde) détient un chiffre intérieur, s’il se prend pour une création, non... Oh, ça suffit, raconte maintenant ! Tu n’es pas bien ? (Mais si ! Seulement, voilà, juste comme tu allais ouvrir ton ego, tu t’es bloquée ! C’est bien une femme ! Quand même ! Tu chasses le pauvre homme juste quand il croit que... Ben, si tu le veux, cet homme, ouvre-toi à lui ! Celui qui te mérite, reste ! Sinon, il s’en va de toute façon ! Mais au fond et finalement, tu veux quoi ?) Laisse tomber le non ego de Fichte, tes pensées de jeune femme (passée), tes simagrées. Tu n’as pas un truc pour te faire comprendre ? Bof ! Je passe mon poids sur ma fesse gauche. J’aime bien rester assise, sentir le fait. (On ne sent véritablement que lorsqu’on bouge  !) Je rentre et je sors de moi, je fais l’amour avec ses photos. (Lamentable). Tu mens ? Est-ce que je mens ? Oui. Je les ai coupés en juliennes asymétriques. (Tu voudrais que je le croie ?) Le temps de coordonner mes mouvements, j’ai donné (à cette époque) un coup de pied dans la bibliothèque. Cinq volumes de la Philosophie de la religion sont tombés. J’ai hurlé, j’aimerais hurler : « sale cheval à fromage, si ta maîtresse ne t’a pas châtré, je vais te châtrer moi, et même le petit lait au cognac que tu lâches parfois ! » Crac ! Crac ! Je l’ai tranché en portions ridicules comme suit : le passé (la partie des jambes et du scrotum, les fosses iliaques), le présent (l’estomac et la tête), le futur (les mains et ce qui était tombé sur le parquet). (Mon Dieu, quel personnage tu fais, ma vieille !) L’écho ne démentit pas sa profession. (T’es un...bandit ! Un danger public ! On a intérêt à se tenir loin de toi  !)

Après une année et... des poussières de patience à supporter par le navetteur post-idéal. Heureusement qu’il y a eu cette obstruction des glandes lacrymales et aussi ce froid et le courant d’air dans le hall de mon immeuble (il suffisait que je sorte pour conduire mes invités pour attraper un joli refroidissement, mais carabiné, je vous le jure, je n’ai pas l’habitude de me plaindre).

 L’immeuble 32 est une véritable grotte. Mon appartement c’est celui de droite dans le noir, le 3. Je viendrai la semaine prochaine. Il faudra que j’invente quelque chose. Je t’embrasse, on s’appellera, bye-bye. Ses exemples d’homme sage et savant avaient un caractère éducatif. Et son cerveau bien divisé en tiroirs attirait mon attention forcément. Il m’a obtenue à Peresecina. Je ne pouvais pas, je ne peux pas le... (Qu’est-ce que je te disais ?) Quoique, D. m’avait avertie : Ton bien-aimé a couru et court encore dans toutes les villes roumaines, Sibiu, Brasov, Cluj, Oradea, le cucul à l’air. Ça va ? me protégeait Danone. Hello, femme ! J’ai été prise d’une douleur atroce au ventre, j’ai eu des palpitations, une nausée inefficace. Je n’ai pas vomi. Le printemps arrivait et, avec, les étrangers pour goûter aux plaisirs roumains du pays de Vlad Dracula ; on voyageait souvent en bus à deux étages et toilettes, on récitait, pendant ces voyages, des vers dans toutes les langues de l’Europe, on mangeait et on buvait selon les sponsors. Chaque sujet-écrivant-voyageur avait droit à une jeune « oie » envoyée par le centre. Les projets culturels impliquent une certaine grammaire du voyager en faisant du sur place. Coucou coucou ! (Dans la région de Banat, lorsque les coucous s’accouplent, les vieilles paysannes les chassent en disant « va-t-en, oiseau de malheur ! Ça attire la maladie, la tristesse et la misère ! »)

J’écris sur ce que je (ne) veux (pas). Lorsque le non voisine avec le oui, c’est excitant. Le non vouloir implique de nombreuses et inépuisables impulsions. Coucou ! Celui qui ne comprend rien à la parabole du coucou est un imbécile. (Ou bouleversé par autre chose !) Mon bien-aimé n’avait pas d’oiseau à lui, il en a emprunté un, sur l’étang, à l’aide de deux de ses amis : ils l’ont mis dans une cage et l’ont assaisonné à l’alcool. (Lamentable de la part d’un amoureux !) C’est une histoire qui n’a pas eu de fin. Avec la porte entrouverte, selon son style. Il me l’a racontée un jour d’automne, à Craiova. Il ne se permettait pas d’avoir des secrets pour moi. Il m’avait cherchée toute une vie, alors, il n’allait pas me perdre. Pendant que cela arrivait...et après le coup de fil qui l’a démasqué (attention, ton type est un escroc !), j’ai mis en balance l’homme et l’acte (le demi acte). (Tu vois, tu le défends encore  !) Lorsque je me suis réveillée c’était encore...M ? Ou A. ? Ou L. ? OU J. ? Ou H. ? Ou bien...Y. C. ? Etc. Au téléphone beige. Dring ! J’ai décroché, le délateur de service me disait que j’étais trop délicate avec « cette vieille canaille », que « t’es affreusement changée, ton amant est vieux et s’il est si vieux, il risque de devenir gâteux, la demande dans ton cas est trop grande pour que tu prennes le premier qui se présente, t’as le choix des fonctions, grades, muscles, races, espèces, sous-espèces, ...Move ! »

Des racontars ? Comme je ne l’ai plus vu depuis des semaines (Tiens, il te manque déjà !), le moteur de mes pensées est prêt à le pulvériser dans diverses combinaisons érotiques. Je remarquerai, (tard), leur essence démagogique. Je n’aime pas l’avenir, alors : je me remplis de lassitude. J’écris où je peux. Puisque je ne mens pas, je me console en me disant que je mens. Que rien ne trouble ma solitude. À un moment donné : arrive le moment donné : je m’épie, me lèche les mains, les épaules, je me dis des incantations, je me possède. Ou presque. Je suis ridicule, fébrile, j’écris sans avertir, sans signaler. (Je trace, je trace... et à la fin quelles traces !) Je me sens un peu mieux ? (Bof !) Un mieux malade. (Tu vois ? Il est tard.)

Je sors en ville avec mon petit amour. Nous allons à l’Union des écrivains pour lancer les uns (et pas les autres). Il est arrivé hier soir. Il m’aime fort. Il me l’explique depuis hier soir. Brusquement, je n’ai pas envie d’écourter ou d’élargir des rituels et autres fatalismes. J’ai été et je suis (je ne peux plus l’être ?) insoumise, sarcastique, toujours un cheveu sur la langue ; à couper en quatre. D’ailleurs, les cheveux au vent, lorsque les trains partent, les miens sifflent comme pour annoncer des dégâts, of course ! Divagations ! C’est la locomotive qui siffle, le chauffeur de la locomotive, le bouton, ce signe « départ/arrivée » ! Tais-toi et rame ! T’as d’autres chats à fouetter. Soigne-toi ! Ne trempe pas dans les contes de bonne femme.

Personne ne peut nous séparer, mon amour ! T’es mon air que je respire et ma terre. (Et toi, tu l’as cru  !) Quant au reste ? Aucune importance. (Mais bien sûr que si !)

Des grillons stridulent :

............................................................... Il y a 6 grillons. L’un d’eux c’est le chef. Il chante mal ..........................................

5 grillons.......................Le chef a-t-il été tué ? .....................

Il y a 4 grillons. ..................Ils ne chantent plus. ....... ............

 

Qui est-ce qui leur fait peur ?

 

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