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Je suis né comme ça
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 Article publié le 2 avril 2017.

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Franck avait été clair. Et il devait être encore plus clair pour tout le monde que Louis avait été exécuté. Dean et moi on ne connaissait pas les tenants et les aboutissants de ce qui mijotait dans la tête de Franck.

« Pas de bagnole, avait-il décidé. Vous prendrez le train. »

C’est qu’on a fait. On a voyagé de nuit. Franck n’avait rien précisé à ce sujet et comme j’avais déjà pris le train et apprécié les voyages de nuit, Dean m’a suivi sans rouspéter comme d’habitude. Franck avait aussi précisé qu’il ne tolèrerait aucune dispute avant que le travail soit achevé.

On est arrivé de bon matin. Il faisait à peine jour. Dean, qui se réveillait lentement, frotta la vitre avec le revers de sa manche et poussa un cri d’admiration qui me fit penser qu’il avait encore repéré une brunette aux longues jambes. Mais ce qu’il me montrait n’avait rien à voir avec le sexe. Le quai était glissant. Plus loin, la neige s’entassait contre les murs. Et on entendait clairement le bruit des chenillettes comme au cinoche. J’en ai eu le corps tout refroidi malgré le souffle d’air chaud qui remontait de dessous les sièges.

Dean et moi on n’avait pas l’habitude de la montagne. En fait, on n’y avait jamais été. On est des mecs du Sud. On monte à cheval, en moto et on sait nager. Mais glisser debout sur ce tapis de froid et de chutes n’était pas dans nos cordes. On n’avait jamais vu ça que dans le freezer. Et comme disait Dean en plaisantant, on n’avait jamais eu l’idée d’entrer dedans pour se préparer à une mission du genre de celle qu’on allait achever pour que tout le monde voie bien que Louis avait été exécuté. Pourquoi il fallait que ça se voie, on n’en savait rien. Et on s’en foutait parce qu’on était payé pour fermer notre gueule.

On a patiné rudement sur le quai. En plus, il fallait descendre un escalier et passer par un souterrain pas du tout fait pour encourager les claustrophobes comme moi. Dean me poussait et j’avais honte de me plaindre comme une gonzesse qui veut pas y passer. Enfin, on est remonté. J’avais les pieds gelés à cause de mes pompes. Dean m’avait prévenu. Il portait de grosses godasses en poil d’animal blanc. On est passé chez un chausseur où c’est lui-même qui a choisi pour moi une paire de bottes avec des poils dedans. On était prêt à faire ce qu’on était venu faire.

À l’hôtel, on nous a pris pour deux pédés, mais Dean m’a expliqué comment on fait pour pas se formaliser quand on séjourne dans ce genre de milieu. Il faut dire qu’on n’était pas les mieux fringués. Surtout Dean qui ressemblait maintenant à son père. Je me suis bien gardé de le lui faire remarquer, parce que Dean et son vieux sont en froid. J’avais pas tellement envie de faire encore baisser la température. On est allé bouffer dans le restaurant de l’hôtel, bien pratique parce qu’on n’avait pas à sortir pour se les remettre au froid et au vent qui sifflait sous les portes.

Dean a rouspété parce que c’était pas donné, les haricots au confit de canard, mais du moment qu’il rouspétait pas après moi, j’avais aucune raison de chercher à le calmer. C’est le garçon qui a pris à ma place. Il était pas commode non plus. Il a arraché la carte des mains de Dean, celles dont il se sert pour actionner les mécanismes compliqués de la mort. Il n’était pas question qu’il s’en serve pour autre chose, alors j’ai tiré le garçon par la manche et je lui ai révélé que mon copain était nerveux à cause de son père.

« Il est mort ? dit-il en écarquillant les yeux. Le mien aussi vient de mourir.

— Alors vous comprenez que mon ami a envie de tuer quelqu’un pour soulager son deuil…

— Exactement comme moi ! Qu’est-ce que vous buvez ?

— De l’eau pour l’instant. Mais quand on aura fini, on reviendra pour goûter au vin de la plaine.

— Il est excellent, monsieur ! »

Voilà comment on se fait des amis. Un truc que Dean ne sait pas faire. Heureusement que c’est moi qui désigne les cibles !

« Ils font chier, ces larbins, rouspéta-t-il quand je me suis rassis devant mon assiette.

— T’en a jamais tué, Dean. C’est pour ça. »

Le genre de remarque que Dean prend toujours pour un conseil, mais bon… on n’avait pas tout le temps devant nous et il fallait trouver Louis avant qu’il nous trouve. Pas question de le mettre en fuite. Il y a longtemps que je ne trotte plus. Alors le galop… Bref, le garçon, qui s’appelait Jean, ce qui n’a aucune importance, nous servit double ration de haricots au confit de canard, le tout arrosé d’une eau tirée directement du puits familial, lequel servait à abreuver des dizaines de générations de Jean. On a fait semblant d’aimer, surtout Dean qui n’est pas friand de ce qui n’a aucun goût.

« On va pas s’attarder, dis-je entre deux bouchées. Franck a bien précisé que ça devait se voir comme les yeux au milieu de la figure…

— Heureusement qu’on n’est pas d’ici…

— C’est parce qu’on n’est pas d’ici que ça va se voir encore mieux.

— Et on sera déjà loin quand ça se verra, hein, Jerry ? »

C’est ce que j’espérais en tout cas. Franck ne nous laissait pas le temps d’apprendre à skier. On aurait eu plus vite fait de descendre dans la vallée sur des skis, mais Franck avait fixé le jour et l’heure, ce qui supposait qu’on repèrerait Louis avant. Il voulait du sang dans la neige. Pas d’explosion ni de coups sur la tête. Et pas question non plus de le faire souffrir. C’était son frère, tout de même ! Dean avait donc préparé sa Remington pour un tir à moins de cent mètres. Pendant qu’il travaillerait, je serais au bar de l’hôtel en train de consommer. Enfin… de faire semblant, parce que Franck ne voulait pas nous voir beurrés avant qu’on soit rentré à Phoenix.

Mais ce jour-là, le jour de notre arrivée, c’était à moi de travailler et c’était Dean qui ferait semblant de consommer au bar. Je me suis équipé d’une grosse fourrure car le vent était chargé de cette maudite neige qui a le goût de l’eau. Mes pompes étaient bien graissées et mes arpions bien à l’aise dans les poils. Y avait que le bout de mon nez qui me tracassait. Et j’ai commencé à chercher du côté des hôtels hors de prix. Il fallait traverser la route et descendre sur le cul pour atteindre une place parfaitement déneigée, même qu’il y avait des radiateurs électriques en plein vent et qu’on pouvait s’y frotter sans se brûler. Mais j’ignorais que pour en avoir le droit, il fallait consommer. C’est comme ça que je me suis fait plumer à la terrasse tropicale d’un établissement réservé à ceux qui profitent qu’on soit pauvre.

Et j’ai bien fait de pas discuter avec le larbin qui m’a engueulé parce que ça se voyait que je l’étais. Il m’arraché à la chaleur du radiateur tout rouge et j’ai failli lui en mettre une de définitive. Ah on a de ces réflexes quand on a l’habitude de pas se laisser faire. Mais j’ai réfléchi. C’est un avantage que j’ai sur Dean qui réfléchit toujours après si je suis pas là pour le guider dans la jungle sans pitié de ce monde de merde. J’ai même fait une génuflexion, posant presque un genou à terre. Et c’est à ce moment que Louis m’a aperçu dans son collimateur. Exactement comme Franck l’avait prévu. L’essentiel étant que Dean ne soit pas repéré par la cible.

« Qu’est-ce que tu fous là ? a grogné Louis en bottant le cul du larbin qui s’est calté comme un lapin qui l’a échappé belle.

— Je suis pas venu faire du ski, Louis !

— Alors qu’est-ce que t’es venu faire ? J’ai dit à Franck que je voulais qu’on me foute la paix, merde !

— Il est pas de cet avis, Louis. Il a peur que tu fasses une connerie. Il préfèrerait que je la fasse à ta place.

— Et quelle connerie tu ferais, connard ! »

Il était prêt à me labourer la gueule avec la crosse de son Luger, mais il y avait trop de monde pour que ça se voie pas. J’ai pris un air de convalescent qui a peur de pas s’en sortir.

« Je serai discret, Louis. Je peux même aller m’acheter des fringues dignes de ton monde si ça doit me permettre de pas désobéir à Franck. Tu le connais…

— J’ai pas besoin de nounou. Et puis je veux pas qu’on ne voie avec toi. T’as l’air d’un pédé !

— Mais je le suis pas, Louis ! Je suis né comme ça…

— N’empêche. »

Il m’a planté là entre le radiateur et une plante verte. J’en ai toujours eu marre de ce type. C’est sans doute pour ça que Franck m’avait confié ce travail. J’ignorais pourquoi il voulait buter son frère, ni pourquoi il fallait que ça voie que c’était une exécution. Les types qui mènent la barque de ce monde ne vous disent jamais pourquoi c’est vous le minable et eux les propriétaires de votre âme. Je suis entré dans ce bar huppé. Malgré mes fringues. Mais c’était pas mes fringues qui emmerdaient Louis. Et les gens qui me regardaient passer entre leurs tables fleuries avec un téléphone dessus me voyaient nu comme un ver au lieu de se préoccuper de la présence d’un étranger parmi eux. J’ai rejoint Louis au comptoir de cuir qui éclairait les visages par-dessous. Le sien, il le tenait dans l’ombre, ayant reculé son tabouret. Je suis resté debout.

« File ! grogna-t-il. Je veux pas qu’on me voie avec toi. Tu vas me faire une réputation. J’ai encore rien levé depuis que je suis là.

— C’est pas la chair fraîche qui manque, à ce que je vois…

— Justement j’hésite !

— Tu veux fonder un foyer ou quoi !

— Tu ferais mieux de la fermer, Jerry ! Et te tirer d’ici. Tu diras à mon frère que j’ai besoin de vacances. J’en ai marre d’être le fils de son père, voilà ! »

Il était sur le point de se confier à moi. Ça devenait dangereux. J’étais pas payé pour savoir des choses. J’en avais bien assez d’en savoir sans le vouloir. J’aurais pu me calter en vitesse et changer les plans, mais si je suis un vrai spécialiste de la vitesse en cas de problème, j’y connais rien en plan. Et il était sans doute trop tard pour en changer. Mais j’ai joué le jeu et j’ai commandé un Gibson.

« Olive ou oagnon ? me demande le barman.

— Mets-y ton doigt et remue ! » grognai-je.

Louis m’envoya alors son coude dans les côtes. Il était furieux, rouge, suant, une vrai bête en cage. Je le tenais !

« C’est pas comme ça qu’on cause ici, murmura-t-il entre ses dents serrées. Tu leur fous la paix aux larbins, compris ?

— C’était juste de l’humour, mec !

— C’est des larbins qui rigolent qu’avec leurs semblables. Et tu leur ressembles pas du tout. Même que si je continue de te parler, on va croire que je te fais des propositions.

— Merde, Louis ! C’est pas ma faute si je suis né comme ça ! J’aime les gonzesses moi aussi. Tu veux tout de même pas que je te le prouve !

— Tu finirais de me casser la baraque, connard ! »

Le barman avait choisi pour moi. C’était une olive. J’aime pas les olives. Les oignons non plus d’ailleurs. Et il avait pas assez forcé sur le gin. Un vrai gamin qui veut pas jouer avec les grands de peur de se la faire mettre sans l’autorisation de papa. Je lui ai lâché un regard assassin sans intention de tuer. Il s’en foutait éperdument. Une pédale.

« Tu vas me coller jusqu’à jeudi ? fait Louis avec un air soudain désespéré.

— Non… Je… Je repars demain…

— Mais qu’est-ce que t’es venu foutre ici, bordel de merde, si tu me colles pas jusqu’à la fin de mes vacances ? Tu veux m’empêcher de baiser comme un homme doit le faire ?

— T’as rien compris, Louis. Je fais qu’obéir à Franck, moi. Tu ferais bien d’en faire autant.

— J’obéirai plus à personne, merde ! »

Je comprenais maintenant pourquoi Franck voulait le buter. Mais ça n’expliquait pas pourquoi il exigeait qu’on salope le travail pour qu’on voit bien que c’était une exécution et pas un suicide ou un accident. Une balle explosive dans la tête, qu’il avait dit. Et il voulait que l’angle de tir soit tel qu’on la retrouve. Un travail compliqué, comme vous voyez. Et Louis n’arrêtait pas de me harceler parce que j’avais l’air d’une fille et qu’il était maintenant trop tard pour expliquer à ces gonzesses sophistiquées qu’il était pas aussi pédé que les apparences pouvaient le faire croire.

« Va expliquer ça à une gonzesse qui a autant de fric que toi et peut-être même plus, dit-il en se triturant la gueule à pleine main.

— Je leur explique jamais rien, mec.

— Ah ouais… ? Et ça leur fait rien de coucher avec un mec qui a l’air d’une fille ?

— C’est peut-être des gouines…

— Et ta queue, mec, elle a l’air d’un clitoris ? »

Il allait trop loin dans la critique. Franck m’aurait dit, en m’envoyant la fumée de son cigare dans les yeux pour m’aider à expliquer mes larmes, que le moment était venu de ne pas me laisser critiquer comme ça sans rien dire. Ou sans rien faire, je me rappelais plus de ce qu’il m’avait conseillé la dernière fois. Je me souvenais plus de quand c’était la dernière fois. Ce maudit Louis avait le don de m’embrouiller. Il savait que je finissais par chialer. Il attendait le moment de me tendre son mouchoir. Qu’en penseraient les gonzesses friquées qui le guettaient depuis que j’étais entré dans le bar ? Je n’ai jamais été à l’aise si je ne suis pas chez moi. Et chez moi, je suis seul.

« Bon, fit-il soudainement. Je te quitte. Je vais me coucher. Seul. Tu restes ici jusqu’à ce que l’ascenseur commence à monter. Et ensuite tu sors et tu disparais en direction de ton hôtel minable. Compris ? »

Il devenait insupportable à peine 24 heures avant de mourir. Il s’était toujours montré désagréable avec moi, mais maintenant, allez savoir pourquoi, je ne pouvais plus le supporter. Ce sentiment nouveau avait quelque chose à voir avec sa mort prochaine. L’essentiel était que je l’amène à l’endroit exact où la balle sortie du Remington de Dean lui ferait exploser la tête.

« On se revoit demain, hein, Louis ?

— Et alors ? C’est demain que je te vois plus. Ça m’a rendu patient de le savoir. Et c’est demain que je me décide. J’ai d’ailleurs ma petite idée. Tu veux pas savoir ?

— Oh moi, tu sais, Louis, j’aime pas trop savoir ce qui me regarde pas. Mais t’as raison, mec, c’est demain que je finis mon travail. Mais je partirai pas sans te saluer.

— Alors à demain. Dors bien, pédé ! »

Il insistait, ce salaud. J’ai rien contre les pédés, mais j’en suis pas et ça me fait mal de pas avoir le physique qu’il faut pour pas en avoir l’air. Je sentais monter en moi une colère d’enfer comme j’en avais jamais expérimenté. Il m’est souvent arrivé d’en vouloir à quelqu’un, à commencer par mon père qui valait pas mieux que moi dans un miroir. Mais la colère, non, jamais. Même Dean faisait que m’énerver quand il se comportait comme un demeuré. J’ai accroché la manche soyeuse de Louis, l’empêchant de se lever. Lui aussi était en colère maintenant. Il me montra ses dents pointues. Sa langue rose s’agita.

« Enlève tes pattes de mon costard à 6000 euros, connard ! Tu sais pas de quoi je suis capable quand je deviens plus méchant que mon frère. Et t’avise pas de recommencer. »

Il avait dit ça d’une voix grave que je ne lui connaissais pas. Ses yeux étaient devenus tout blancs. Mais ses mains ne me touchaient pas. Je ne sais pas qui est le plus costaud de lui ou de moi. Le plus méchant. Je sais seulement qu’il est farci de pognon, qu’il est le frère de mon patron et qu’il n’en a plus pour longtemps à me faire chier. Et je suis assez sage pour comprendre qu’il vaut mieux en rester là. Peut-être que j’éprouverai du plaisir à voir sa tête éclater et son sang se répandre dans la neige.

*

Le lendemain, à l’heure prévu, je vois la lunette du Remington envoyer un reflet bleu sur le mur contre lequel Louis est en train de pisser. Deux minutes plus tôt, quand il m’a déclaré qu’il avait envie de pisser, je me suis dit qu’on allait prendre du retard et que Dean se mettrait à trembler en marmonnant, la joue contre la crosse, que tout allait foirer parce qu’on n’avait pas prévu que Louis aurait envie de pisser. Et quand Louis a envie de pisser, il pisse dans une pissotière de luxe, pas dans celle que la municipalité a mis à la disposition du citoyen libre de pisser dans l’égalité et la fraternité. Heureusement que le mur était tapissé de carreaux en céramiques façon Orient et pas d’affiches vantant les mérites artistiques d’un chanteur populaire, sinon Louis aurait pris la direction de son hôtel et le soleil aurait eu le temps de se coucher suffisamment pour interdire au cerveau de Dean de faire la mise au point sur le crâne qu’il s’agissait de défoncer. Mais d’abord, Louis a résisté. Question de principe.

« Je pisse pas n’importe où, moi, connard ! J’ai de l’éducation. Dis donc… il est pas mal ce mur. C’est quoi ces carreaux ?

— C’est de la céramique… Ça doit être la maison d’un Arabe. Ils ont aussi du pognon, les Arabes, tu sais ? »

Voilà comment j’ai décidé Louis à pisser contre ce satané mur de merde. Façon de dire que si j’avais fait la même chose pour l’arbre contre lequel je m’appuyais, il serait pas tombé dans cette putain de fosse et aurait eu le crâne défoncé par une balle explosive et non pas par un bout de tuyau qui dépassait. Il a disparu d’un coup. J’ai tout de suite imaginé la tête de Dean. Il en fait jamais une autre quand quelque chose le surprend en pleine concentration professionnelle. Louis était mort, le crâne ouvert, dans le fond du trou. C’est ce que j’ai dit à Dean quand je l’ai retrouvé à la gare. Il en faisait une tête. Et il s’est mis à gesticuler en me décrivant la scène :

« J’avais le doigt sur la détente, chuchotait-il sur mon épaule. Pourquoi tu l’as poussé ?

— Je l’ai pas poussé, mec ! Tu vas pas raconter ça à Franck, dis ?

— En tout cas il est mort. Je te fais confiance.

— Tu peux. On voyait sa cervelle. Y avait de la neige au fond du trou.

— Exactement comme voulait Franck. Seulement ça aura l’air d’un accident. Y a que moi qui sais que tu l’as tué. Et me dis pas que tu l’as pas fait exprès…

— Comment veux-tu qu’on maquille un accident en exécution ? Tu crois que j’y ai pas pensé ?

— On ferait bien d’y retourner pour voir ce qu’on peut faire. Parce que si j’y dis pas à Franck que c’est une exécution même si ça n’en a pas l’air, on va se faire enguirlander. Et il nous réclamera les frais. T’imagines ?

— Putain je fais que ça, mec ! »

On était, Dean et moi, dans un sacré pétrin. On n’avait fait que la moitié du boulot. Et Franck allait nous faire payer l’autre moitié.

 

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