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Article publié le 29 novembre 2015. oOo Il pose la main sur une phrase tirée d’une coupure du jour. Caresse le mollet d’un souvenir présent dans l’ourlet du cadran. S’adosse à la croisée de l’heure qui se gratte la paume et les doigts où s’agrippe le rien d’une idée. Dos courbé il se penche sur ce qui arrive par exemple : Ses doigts froids de rosée reviennent pour enrichir son moule creux à propos de Wordsworth. Et à propos de lui c’est évident lui est venue la citation comme un poisson dans l’eau. Le soleil brille un peu sur les paons des rideaux. L’air est comme un gitan fieffé dans les antennes et le frac des corbeaux. Et le hamac du vide qu’il remplit des mots qui passent dans le ciel bleuté de profondeur s’étend à travers les chagrins les décomptes et les désillusions de ce monde qui tuent la poésie d’un simple robinet d’eau potable d’un lit et d’une table sûre.
De temps en temps il faut avertir l’aveugle blond, tremblant dans ses feuilles, et qui oublie.
Pierre Reverdy |
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