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Article publié le 29 novembre 2015. oOo L’arrivée intempestive d’une pensée arracheuse de dents et c’est un coudoiement qui commence. Un lierre carrossable passe en coup de vent avec son marchepied et l’esbroufe d’un sens qui s’y pose. Puis c’est un moi flottant qui prend place sur son fauteuil de praticienne pour l’intervention qui déjà est un songe plat comme un bolide ou le plâtre coupant des secondes. On ne comprend plus rien que ce qui se confond avec l’inattention des chaussons de l’esprit qui piétinent le ciel du tapis de la chambre en trainant leur caboche. La voix goutte à goutte est à la fois son robinet et son davier. Seuls sont présents les géraniums sur le balcon qui dépêchent de petits moi qui diront je enchantés de lever le pied et ses pavés d’images sans contours. L’arrivée est la gare de ce verre à dents d’une escale avortée qui ramène sa fraise et la blancheur occidentale de la page qui mord l’os d’un étang.
Alors une voix s’éleva puis se tut. Les nuages ne bougeaient plus sur le ciel trop plat.
Pierre Reverdy |
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