Matérialité et immatérialité se rejoignent, dès lors que la sensation est la même, dès lors que la vision est identique.
Les façades d’architecture classique, investies par l’ennemi, ne deviennent que ruines sous l’impact des déflagrations de toutes sortes. C’est la béance qui règne, ici, là, dans un décor changé, dans un décor modifié où les intentions militaires marquent leur empreinte de manière prononcée, de manière appuyée.
Les champs de ruine contaminent le cadre urbain.
La même ville, maintenant, est pleine, entièrement. En lieu et place de vies organiques civiles et militaires qui occupent l’espace dans un certain désordre, les silhouettes, là, sont pour la plupart en attente, ayant toutes les difficultés du monde à se décider, à déclencher la moindre intention synonyme, ultérieurement, de décision.
C’est l’inversion des ruines, en quelque sorte, qui domine.
Les cortex expriment la même vacance du repère, la même béance.
Les ruines mobiles succèdent aux ruines immobiles.
Pendant ce temps, l’innovation est en marche. La suite du mouvement, notamment littéraire, poursuit sa propre aventure. Elle s’érige, là, sous les bombes, à quelques mètres du péril, non loin d’une brume de poussière, ou ici, dans un espace de restauration situé au cœur d’une grande surface où la place est grande, où la place est vaste, où la place est totale, chaque parcelle de matière statique étant exonérée de toute intention humaine.
De toute présence.
Les mets sont là, eux, et l’éclairage, aussi.
Et la forme narrative continue son développement, oui, ses formes s’affirment, peu à peu, lentement, sûrement.
Décontextuellement.