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Le feu sacré |
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Nombreuses Foyer improvisé dans la tente nomade Jaunes safranées et rouges sang, écorcheuses de nuit Dansent dans le soir en émoi Le soir est l’appui, la roche mobile L’air fraternel embouche la corne de brumes Cliquetis de feu rythment la danse des flammes Nulle danse du feu et nul chant entonné dans le tipi, Que rassemble les conversations nombreuses Les mots doucement acceptent de faire silence Cercle dans un cercle, le foyer nomade Les flammes observent, curieuses, Fort est leur désir d’épouser la fournaise Entièrement dévêtue qu’elle est maintenant, La poitrine est superbe, les hanches comme faites pour une danse Côte à côte de deux êtres que nourrit une profonde et sournoise complicité Tu en partages le principe, sans pouvoir te mêler Il te faut devenirflamme dans une femme Et incontinent dire oui à ce feu mâle qui t’assaille Aussi, à l’excès de chaleur convexe, La lente coulée de sève qui mouille ton sein Tes eaux bouillonnent dans les profondeurs Mariage de l’eau et du feu, ton sexe nomade, Cercle dans le cercle, lui aussi, monture d’argent Loin des idoles de bois ou de pierre, Dans un jet jeté là dans le cercle magique Ouverte-fermée, d’eau et de feu, Ou bien roche aérienne prête à te poser Qui se convulse en toi Jean-Michel Guyot |
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