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Article publié le 15 mai 2016. oOo Les filets de la couleur du ciel et des poissons furent jetés de ci de là. Le pas dansé et les fichus noués au cou des jeunes filles démentaient leurs tresses comme leurs gambettes.
Le chaperon rouge de l’heure exhibait sa peau de beurre intime quand les découvrait un soleil irrité par l’eczéma des mots sur la plage encornée par l’œil du minotaure.
Amenant leurs dauphins perso quelques enfants firent des sabliers topiques comme un fouet d’Ouessant comme un chien lape l’eau d’un caillou.
Des T-shirts japonais furent des haïkus où les chiures de mouettes et varechs puaient la beauté des bivalves l’échouage des algues avoué sans pudeur comme le sel d’Ionie.
Un orque déposa son tract sur le rivage et devint le rivage sans aménité.
Doublant la jambe bleu-acier du ciel la mer y ajouta la sienne pour l’écartement où déposer sa vie dans l’urne essentielle.
On éprouva soudain la soudaineté pleine de la nudité. Les filets ramassaient la bonne engeance de la fée Nécessité qui est cette moitié de raison aux écailles en gloire scintillante. Un poste de radio lança ses éléphants près d’un tissu indien où cuisait une Marylin dorée pour le banquet d’un Elagabalus prisant les grands moineaux dont parle Xénophon. Les filets remontèrent les journaux du jour mouettes rechigneuses et qu’il fallut garder des nouvelles du vent et de leur démenti.
Ce fut l’entrée soudaine du génial Tom Fool aux dix courses gagnantes
et nous prîmes la fuite sous l’approbation de la grande-sans-dieu qu’évoque Khlebnikov avec son bas de page saturée de notes comme un bas de robe qu’ignorent les jeux ne laissant pas la mer réaliser en eux ‘l’enracinant’ naufrage.
La mer chantait « Mémoire immortelle » aux chiens pourris
Vélimir Khlebnikov |
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