C’est beau,
Je ne le nie pas.
Mais ça ne me rend pas
Heureux.
Je n’y peux rien.
Vous non plus.
Ce qui ne nous empêche pas
D’être voisins.
Si on compare nos jardins,
Ils se ressemblent,
Même si le vôtre
Est plus et mieux
Cultivé.
On y trouve même
De l’or,
Dites-vous.
Et vous me montrez l’or
Refondu.
Je rentre chez moi
Avec ce reflet
Au fond de l’œil.
C’est aussi beau
Que n’importe quoi.
Je le reconnais volontiers !
Mais je n’y vois pas
Une trace de bonheur.
Même mon propre reflet
Ne m’inspire rien
Qui y ressemble
De près ou de loin.
Quittons-nous
Sur cette approche
De l’attente
Qui n’attend rien.