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Allez au diable ! |
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![]() oOo Dans la nuit cruelle Je cherche la louve qui apaisera ma faim
Et lente, si lente la descente en ses lieux Et fourbes les dieux d’hier, fourbus ceux-là qui nous reviennent De maintenant, Piètres avatars des monothéismes Putréfiés
Je suis né au pluriel Dans un monde qu’à tort,naguère,on dit unifié Ce décret des beaux esprits de Paris Aura ratifié mon absence, Signé d’emblée ma désertion
Ah Paris déserté en ce mois de juin 40, Voilà que j’y songe encore A toi aussi, Morte de faim un peu plus tard au milieu de tes meubles, Tes enfants dispersés dans une France dépecée Vue comme un seul et même corps déchiré à prendre et violenter Par l’ennemi trop aimable pour être honnête Pas même envie de sauver les meubles, alors, Et d’aucuns rêvant d’un monde libéré-régénéré, La belle affaire Les vieilles lunes ne pâlissent pas, Le divin soleil y pourvoie amplement Dans un souffle cordial
Dans l’apocalypse, nul refuge, Espèce de crétin, Toi et tes vierges folles, Allez au diable Avec tous vos semblables !
Jean-Michel Guyot 4 juin 2017 |
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