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Article publié le 9 novembre 2006. oOo ENTRE DEUX RIVES De temps en temps... Mon fleuve perd la mémoire Et re/tourne dans le passé Où il était l’unique Et régnait en seigneur Sur ses rives agencées Avec le passage du temps... Ses rives ne sont plus ses rives Ses eaux ne sont plus ses eaux Et sur ses deux rives s’érigent De petits villages... et des nomades Les villages usurpent les paysages Et deviennent un amoncellement de villes De rive en rive Mon fleuve pleure ses riverains Et ses larmes commencent à tarir Quand de ses yeux fatigués Il regarde tristement le reste de ses vestiges Ses terres ne sont plus ses terres Ses arbres flétris n’ont que le poids du regret Et mon fleuve perd de nouveau la mémoire Joue à la marelle avec ses filles abandonnées Quitte sa résidence et longe ses chemins Et d’une rive à l’autre il ne fait que soupirer Il laisse de côté son âme martyrisée Re/tourne dans les bras du passé Re/trouve un lambeau de mémoire Il pousse ses cris dans la surdité Il prend son élan et s’envole A tire - d’aile il se jette dans la mer De sa mémoire il glane les souvenirs Les plus beaux jours de sa fierté Quand il gambadait seul dans la nature Et il re/vit sa splendeur d’antan Peuplée de mille fleurs... et de chants d’oiseaux Dimanche 5 Mai 2002 Khénifra / Maroc |
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