J’ai confondu l’éclair dans sa vanité obscure
L’ai fixé pour toujours
Dans le brasier de mon cœur
Je suis cette terre froide,
Inhospitalière que j’aime
Au-delà des mots
Vint le mot qui
Dans l’abrupt
Confondit toute ardeur
A tes mains béantes
Ce chant,
Odin
Qu’un fataléclair révèle
A la nuit qui dort dans le creux d’une souche
Enfant, j’y vis le faon y boire
Comme à une source
Dieux que les mousses alors éclataient de silence
Dans le bois herbu !
Dans mon cœur, à grands pas, tu chemines encore
Dans la Germanie de mon enfance
Mémoire souillée foulée au pied
Refoulée peu à peu dans les tréfonds
Des terres
S’y dressent à présent de ces croix de haute taille
Temps supplicié
Ton heure enfin arrive
Dans le présent de mon cœur
Et frémit l’oiseau dans le chant
Erable majestueux
Doux à mon regard,
Ami de si longue date,
Je te salue vivement
Tous deux m’êtessi précieux
En cette vie dans ce monde
Que, sentant ma dernière heure arriver,
J’irai me perdre
En vous
Jean-Michel Guyot
26 juillet 2017