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![]() oOo À la manière d’une tragédie grecque (formule reprise par Cocteau dans sa Machine infernale), L’amer de tous les vices commence par annoncer la couleur : Didier rentre un beau matin très excité. Elle croit tout d’abord qu’il a fait un crochet par le bar La Toquade mais il ne sent pas l’alcool. Il parle vite, les mots sont inintelligibles, les phrases décousues. Il lui explique, à grand-peine, qu’il vient de gagner à Megamillions, la loterie américaine à laquelle il a participé à New York pour un dollar. Qu’on ne s’y trompe pas : il ne s’agit pas ici de démontrer, mais de raconter une histoire. Bien sûr, le mécanisme impitoyable et inexorable de cette physiologie (pour reprendre un terme cher à Balzac et à ses contemporains) consiste à décrire et faire vivre la destruction du bonheur ordinaire, celui auquel tout un chacun peut goûter si rien n’arrive pour changer l’ennui en jouissance. Il y a là prétexte à cauchemar ; Stéphane Tomasso, l’auteur de cette tragédie moderne, en invente (trouve) la nature définitive comme il est dit plus haut. Le cauchemar s’installe et rien ne s’y oppose : il n’y a guère de différence de nature entre les ressorts de la comédie et ceux de la tragédie. D’ailleurs, à tout moment de ce récit la comédie est possible, s’annonce puis l’inéluctable revient au galop et le cauchemar reprend ses droits. Traversant les épisodes du roman, le lecteur, prévenu dès l’entrée en matière, sait que tout cela va mal se terminer ; il ne lui reste plus qu’à savoir comment. Voici les premières pages de L’amer de tous les vices : L’amer de tous les vices est publié chez Le chasseur abstrait Et disponible chez Amazon ![]() |
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