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![]() oOo Cœur de velours mâchonne l’aube insipide Lent, lent déclin du jour dans la lumière la plus vive qui fût Approche, héla seulement une approche, d’une chute promise
Au déclin, tu préfères la chute dans l’inavouable, l’innommable L’histoire, pour cela, c’est merveille Qui t’offre une somme de turpitudes vertigineuses
En un clin d’œil, empire s’effondre comme château de cartes Cartes se régénèrent, envahissent le nouveau papier Nouveau monde se dessine, ébranle, remue terre et ciel
Je n’irai pas par des chemins obscurs prêcher on ne sait quelle parole Je n’irai pas par quatre chemins Je ne serai pas trivial
Je ferai le tri Je séparerai le bon grain de l’ivresse Aux nationaux ivres d’eux-mêmes, je rappellerai la peur qui les hante
En ces temps de repli identitaire En ces temps troubles, boue remonte du pur limon des rivières Rivières charrient des mondes, fertilisent le pays
Qui n’a que faire des esprits chagrins, mornes et fatigués Place forte aux nouveaux venus Gloire à celles et ceux qui passent monts et collines
Honneur à ceux que la mer n’a pas englouti Et honte à celles et ceux que la haine déglutit Vomissures, écrans de fumée noire, allez au vent
Jean-Michel Guyot 12 mars 2018 |
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