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Article publié le 8 juillet 2018. oOo Une fille de ferme conduit une vache qui porte un collier avec une clochette. C’est le tour de taille de la fille dont il voit les seins comme en 89. Toute révolution porte ces seins petits et fermes comme un clou. Les draps s’y pendent et s’y tachent. Les cornes de la vache sont de dures cornes blanches et dropent sur le front rabâcheur de la vache qui rumine et panse enflée s’emplit de mots. Il regarde des films à la télévision où l’on voit des troupeaux dans des champs cultivés. Il y a des nuages roses et sexués qui le font rêvasser dans son petit réduit format vingt et un vingt sept. Et tout ce qui est corniches et ravins sur le papier lus par des personnes capables ou non de les apprécier et de tomber dedans fait régner l’invisible. On ne voit ni n’entend ce qui parle pour dire écrire et rabâcher. Une vache conduit la fille un peu simplette qui défait la corde de la bête autour de sa taille fine et brune une mouche et son odeur de ciel. L’étable de ses seins a cette odeur d’écorce noire et orageuse du ciel qui se baigne dans l’aphonie pédicurée et déchaussée de l’eau de la rivière. L’orage est menaçant dans le secteur qui apparait et ses intermittences. La fille tire au puits la douceur de sa peau et lave ses arpions. Le mot a échappé au voyeur et se plante sur le manuscrit qui se mélange aux feuilles et branches des mélèzes. Ou ce sont des platanes qui n’ont pas de route. Simplement des arbres. Il est plus qu’inutile ici de préciser de quelle essence sont-ce.
C’est un être en forme de pied André-Pieyre de Mandiargues |
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