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La solitude du vote Extrait de "Vadrouille, pensées et lendemains" Éditions de L'escarboucle
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 Article publié le 14 mars 2007.

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La solitude du vote
BOCAMPE
Pour finir en beauté : un extrait de Vadrouille, pensées et lendemains - Éditions de L’escarboucle

Je m’appelle Michel et vous savez, je campe dans l’échelle sociale, avec cet étrange sentiment de la descendre continuellement. Peut-être, n’est-ce que de la spéculation métaphysique, après tout ! Demain, je vais aller voir mon psy pour une séance royale. Aujourd’hui, la vie politique se vit sans flamme, sans joie. Pourtant il y a des besoins misérables ! et il y a du joli monde qui commence à faire sentir son mécontentement, à son ras-le-bol ... Du joli monde à l’inemploi de ses aptitudes, pour jouer à ce plus grand jeu de cons du monde : le jeu politiquement reconnu du "ni oui ni non", avec des hommes comme vous et moi... et Bruxelles en joker désormais, avec une signification aveugle de la nécessité européenne. Oui, mon jeune homme, du citadin à la vie indolente, jusqu’au ploutocrate indomptable qui se goberge hideusement dans la mare du citoyen ficelé. Ils sont tous là, les habitants avaleurs de bourdes, les penseurs irrités, les pauvres fadas que nous sommes, tous jetés dans une agitation sociale qui se colle à des choix pour faire part de leur position, de leur élégante et accommodante résignation. Il y a aussi des personnes indécises, les yeux fixés sur l’avenir, qui n’ont pas opté pour un parti politique, cependant acteurs dans le même tourbillon. On dirait qu’il se dégage un climat de captivité intellectuelle, à un tel point, que je serais presque privé de dire ce que je pense. Tous les mouvements de la droite et de la gauche vont faire cancan pour que s’anime le cabaret du gouvernement.

Aujourd’hui, un dimanche onze, avec une complète absence de fémilité, la foule indubitable va traverser les bureaux pitoyables de la patrie, une foule sans nombre en devoirs est fière avec une grave contenance. Il paraît que par rapport à l’évolution des hommes politiques, c’est encore plus important que les autres fois, oui, encore plus. C’est un gaillard électeur de la droite qui me l’a dit. Entre l’incompréhension extraordinaire des vaincus et la signification quelconque des élus, des friteries campent sur les avenues. Oui, mon petit gars, le président élu sera encore plus glissant d’authenticité que la neige fraîche du Grand Nord. Et cette année, il y aura le show de la flamme qu’il se doit, les formules talismaniques, avec les premiers symptômes des compatriotes attendus dans les alliances, à l’américaine cette année ; pour compatir plus de tours mensongères de sacrifiés à l’incohérence du monopoly social ! Oui, en clair, outre Atlantique, ils ont sacrifié des milliers d’individus pour créer un programme politique sur le Moyen Orient. Ah ! C’est plus clair, dit comme cela. Bref ! Les mensonges trop aimés des menteurs sont devenus réalité... L’architectonie cérébrale n’est plus un mystère pour ces vulgaires badigeonneurs de politique truquée. Alors que les intérêts et les vérités d’Etat tiendront haut la barre, un président à la vanité ostentatoire va jaillir derrière une brume et selon la loi déflagrante du cercle des endormis, il voudra massifier la vie tout comme ceux qui créent les ficelles des marchés monétaires. Je suis aussi dans le labyrinthe et d’où je suis, dans cet emplacement de ma conscience, je ne veux pas être esclave marron, ni vivre en esclave châtain. De quoi s’agit-il ? Seulement vivre une histoire dans l’histoire, et quelle histoire, puisque c’est la mienne ! Et ciel, qu’elle est courte ! Je m’imagine même le plus grand embarras du monde : c’est-à-dire un vote blanc absolue, dans ce pays, à cette heure, ce dimanche... enfin, le jour de la reconnaissance de l’esprit, pour la première fois de l’histoire de l’humanité, aucun citoyen n’a voté ni oui ni non, mais aura voté pour le changement. Ils ont juste fait une place à l’équilibre, on lui devait bien ceci à l’esprit, depuis le temps. Ce n’est pas le temps physique qui s’immobiliserait dès lors, mais l’homme, après l’avoir voulu énergiquement, sans que fussent chargées les armes. Que vois-je dans les conséquences ? Monsieur tout le monde serait-il enfin devenu le monde ? Il travaillerait et s’engagerait avec lui, les politiciens et les technocrates absents, pour indisposition pompeuse subite.

Holà Michel ! Mon rêve a pris fin sur la route de ma vie, mais ce bonheur de l’avoir pensé devient désormais éternel. Ce qui domine de façon confuse, c’est l’opinion publique et ses jurements de charretiers. L’opinion a perdu l’étendue de son pouvoir, de son âme martiale, de son hymne à la conscience individuelle. Des opinions ardentes qui ne conscientisent plus les lucidités tant elles infirment la révolte, et rien de plus simple ; ceci se répète, tel un mécanisme à chaque élection présidentielle, tandis que les partis continuent de se déprécier réciproquement devant la galerie médiatique. Le XXIe siècle a construit quelque chose de nouveau, l’invisible et l’indivisible soumission où apparaît dans toute sa splendeur le grand génie menteur de ce siècle, au beau milieu de ses mille et une illusions. Ciel d’exception ! Comme lui, je vous le confirme, les partis politiques sont voués à se confondre, puis à disparaître, dans un plat pays qui ne sera jamais le mien. Un pays du cadre écrit, sujet à de grossiers appétits et sans qu’il n’y ait d’objection possible : Bruxelles la Fantastique.

Ciel qui chancelle ! Jamais je ne danserai avec la petite reinette du monde la matchiche de la jurisprudence. Hourrayéraka ! C’est un dimanche inéclairable et particulièrement en ce jour, cela va spéculer, cogiter, concevoir, refaire le monde dans des compartiments aux fêlures brutales. Les chemises blanches de la droite et de la gauche dans le marbre de leurs pensées sont aussi fières que les chaussettes des statues des grandes villes. Oui, le peuple complètement éreinté va imiter une fois de plus l’individualisme en s’éraillant la voix à crier, l’ergoterie à son comble. Les promesses marseillaises des candidats pleuvent sur les toits de la nation, en justice sociale, économique, fiscale jusqu’à nouvel ordre. Plus grande que nature, dans un dédale de la tension sociale cependant admirable, et aussi étrange que cela puisse paraître, je ne me rappelle plus à quel moment j’y suis entré, et vous ? Peut-être au milieu d’une espèce de gloire qui n’était pas la mienne. Actuellement, sur le balan, nous votons sans comprendre nos inquiétudes, avec le masque noble des bien-pensants. Moi je n’y arrive pas, je ne reconnais pas le bien-fondé de l’opinion publique qui ne stimule plus l’homme de la rue. Tout ce que je sens être bien et bon pour le génie du peuple est révolutionnaire. Le destin ne choisit plus son camp, alors que nous exigeons une conduite d’adulte chez nos hommes politiques, ils se complaisent en enfants espiègles. Hélas ! L’obligation morale de se révolter contre les politiques qui brisent les liens et la cohérence de l’organisation sociale se rapproche des consciences. Il n’est plus per-mis de se plaindre, sans tenter le changement ou du moins le penser, le vivre, le vouloir. Qu’est-ce que l’honneur de la patrie veut que je fasse dans de tels moments ? Que j’aille m’acheter une Mater dolorosa à Lourdes ? Que je devienne un membre d’une loterie sinistre ? Que je ressemble à une fourmi industrieuse ? Tout de même, sans attendre la réponse, j’ai encore un conseil à me donner, c’est de m’en remettre à ma liberté, à celle des autres aussi, de si bon coeur, avec toute la puissance de mon esprit. Ah Michel ! C’est l’heure, depuis quelques instants les bulletins de vote s’accumulent et s’entassent, amassés pour la rédaction du parti, et quel sera cet homme qui va se déprendre du peuple ? Déjà, un pantin encore désarticulé est prêt pour un nouveau quinquennat, entre les matérialités et les idéalités. La fatalité économique ornée de toutes les raisons comme un flot avancera avec lui, le ventre sur l’eau pour accroître son aptitude à flotter. Au commandement, le peuple des ombres. Les rai-sons du peuple au chaos contradictoire vont pouvoir grommeler ; je ne sais quelles explications politiques inessentielles, une politique qui pousse la paternité en obsession abusive jusqu’à ce que les représentants des partis se transforment en des matchmakers à la télévision. Une vraie betteraverie Alors que j’entends encore et encore cette pensée de Paul Valéry vibrer dans mon coeur : "La politique, c’est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde". je confirme frère Paul... et j’ajouterai : "pas de politique tant que l’homme ne sera pas reconnu dans ses origines spirituelles." Aujourd’hui, en ce dimanche dépresseur des humeurs, ceci me regarde. Non pour le plaisir d’avoir encore ce bulletin de vote dans ma poche, cette confidence déguisée, mais pour ce nouveau soubresaut qui ébranle ma manière de voir les choses. Impossible d’aller à ce bureau de vote avec la démarche d’un sot, sous la forme d’un être gracieux. Il me semble que ce jour dominical, dans un assemblage exquis, en se balançant entre deux absurdités : le droit à l’aveuglement complet de sa conduite et la gauche de la suffisance.

Macarelle de macarelle ! Par tous les rochers de la côte de granit rose ! Que je me sens seul aujourd’hui, semblable à un p’tit gaillard perdu dans ce monde englué de bitume. Il ne me reste plus qu’à faire agir la providence jusqu’à moi, c’est le seul avantage que j’ai sur la fatalité. Les politiciens font une partie d’échec avec une habileté inventive contre un peuple frappé du mal de participer, convaincu de la félicité terrestre.

Non didiou ! Où suis-je sur cet échiquier à l’ivresse cannabique ? Avise là-bas, est-ce moi ? Ce fou en miroir qui pense en diagonale sur du blanc ou sur du noir ! Moi en pleine ère des médias ! Un pion qui récite des péroraisons, qui indulgencie un chapelet, à qui l’on a interdit de se déplacer à sa guise, analogue à une tour gémissante dans un manoir, un cheval qui confond la liberté avec le temps qui passe dans un box. Voilà que je ne me reconnais pas dans ce quelqu’un, de tant de carré d’ombre et de lumière, dans tous ces automatismes de penser le monde. Non ! Je ne porte pas de mas-que de cynisme et d’insensibilité qui supprimerait tous mes dedans. Que je ne m’y trompe pas, on est bien ce dimanche sans repos et je ne suis pas un prince de Chine. Je parcours juste la ville à la recherche d’un bureau de vote, un bulletin se trouve encore dans ma poche. Oui, ce doux dingue n’est autre que moi-même, un eurosceptique à la mode de la mondialisation. J’aspire à comprendre, pourquoi vais-je voter sans extraire la quintessence de mes pensées ? Je me refuse à être une bétonnière portée dans un camion, la conscience brassée par les mixtions et les dissimilitudes médiatiques.

A ce signe encore, du premier coup d’oeil, à penser au lieu de dormir ; je me reconnais avec ce souci de connaître ce que nul savoir ne peut éluder, avec cette curiosité inassouvie qui jamais ne pourra être mesurée. Et dès lors, ce n’est plus une raison valable pour que je me taise. Bon Dieu, de bon Dieu, j’entends encore le coup de sifflet de ma révolution qui arbitre mes opinions ! Je dois encore réduire les écarts, jusqu’où ? Jusqu’à quand ? N’importe ! Je continue à marcher sur un grand boulevard qui a l’habitude de transformer l’activité mentale en une nouvelle certitude. Je n’imagine pas de gaucherie plus grande que celle de ne pas savoir ce que je suis en train de faire à l’instant. Pourtant, c’est simple, on m’a assez brutalisé sur mon crâne fragile le discours des partis, le matraquage des slogans, comme le temps mathématique. Non, l’apostasie à tout ce fourbi est mon seul recours, mon esprit ne prendra plus jamais leur car-navette rempli de ces vielles carnes de politiciens. Plutôt me carminer les lèvres et faire la folle dans des taillis de bourdaine, que de perdre tout c’qu’y a de plus beau en moi : ma révolution intérieure... Entre les lignes confuses, les contours indéchiffrables des rues, je vais voter pour élire un nouveau répétiteur. Purée ! Foin de toutes les granges ! Une marionnette aussi maussade que la vraie, à l’aisance hardie de ses mouvements, vêtue de tant de nouveaux pro-jets, de promesses déroulées lors des trouvailles de sa campagne ! Non, car rien ne sera changé en somme si ce n’est des espaces mathématiques d’espoir, les efforts du peuple resteront inefficients, la ceinture toujours plus serrée. Je suis obligé de crier au temps singulier où nous vivons : les mécanismes de la fatalité se sont remis en marche en ce moment même et peu s’en faut, certains partis politiques nous prennent encore une fois de plus pour des c...! Exact et bien deviné cher lecteur, les saints alter-mondialistes seront là pour nous le rappeler.

A croire que cela est vrai et qu’on peut le constater à son aise, c’est bien devenu une normalité nécessaire d’être rapetissé dans la mosaïque sociale. Je fais certains petits sauts en arrière et en avant, avec le temps qui me confirme et me donne raison, et combien c’est rare d’avoir un peu de raison dans la confusion : je ne serai jamais un mouton emprisonné par de l’herbe. Après tout, con ! Les marées n’ont-elles pas été créées pour que les hommes apprennent à penser ? Pour que les hommes ne soient plus piqués par la nécessité ? Est-ce pire que d’être piqué par les moustiques ? N’est-il pas remarquable d’être con et moustique, à un tel point que l’on ne peut plus s’en rendre compte. Rien de plus surprenant que de se trouver immobilisé par ce mal de la routine et de son machiavélisme tactique. Je marche sur ce boulevard vieilli, usé par les pas de l’habitude, les infidélités politiques, en ce noble dimanche à l’illustre figure. Je marche, confié, remis, insoumis, soudain, avec quelques sourires étouffés, je m’arrête essoufflé d’une envergure de penser, tout en sueur, près de la statue de Jeanne D’Arc en marbre fadée en son genre. Tiens, Je vais m’asseoir à croupetons pour lui faire causette. Ah ! Ma Jeanne et ton étrange mystère ! tandis que je me demande comment créer ma marche de manoeuvre, je te trouve toujours aussi belle.

Comme elle travaille ma tête, en ce jour de repos, après avoir oublié mes souvenirs d’enfance ! Oui, ma Jeanne, mon esprit apprend à respirer dans cette espèce de temple moderne ouvert aux quatre vents, avec lequel je me dois de coexister. Chose surprenante qui annonce combien je ne suis pas si différent des autres, subite-ment, sans que je m’en doutasse, j’entends avec un léger tressaille-ment de surprise une voix de femme apprivoisée par le Ciel. Et oui, c’est elle... mam’zelle Jeanne, en personne. Voilà qu’elle sillonne mes espaces et me cause alors dans mon couvent intérieur, ma mam’zelle à moi.

Comment vas-tu en ce jour, Bras de mer, me dit-elle avec humour et par sa dignité, son sens de la fraternité humaine. Fichtre ! La marée basse résiste, ce n’est pas la joie du moucheron, répondis-je. C’est-à-dire que je dois voter dans un coin de ma pensée qui cultive ce qu’elle pense, oui, ma Jeanne, tout le pays est en émoi, fouetté, excité, aiguillonné par de veilles coutumes. Je veux bien en convenir, mais, quel est ton rôle autour de ce divertissement désigné comme la démocratie, de faire des bulles dans un double jéroboam, après et avant les résultats ?

O mathusalem ! Par-dessus tout, vivre à fond et brio, dans l’un des plus redoutables labyrinthes qui dénote une épouvantable déambulation dans l’organisme social. Ah, ma Jeanne, et quel rôle, celui du théâtre de l’individualité, l’une des plus célestes inventions de la vie, pour qui sait voir l’homme en lui, dans sa coupe enchanteresse.

Et n’y a t-il pas de quoi se collapser en s’y voyant ? Disons qu’avec ce petit bout de papier dans ma poche, au centre de la capitale, j’ai l’impression de participer à une histoire qui n’est pas la mienne. Oui, malgré les changements, les bouleversements, les époques, je perçois toujours la société statique avec les mêmes successions d’événements dans le temps. Tous ces bulletins d’opinions, c’est à se fendre l’oignon jusqu’au Cap de Bonne-Espérance. Cependant, la société se servant de notre déraison ne peut plus comprendre l’homme dans l’ordre naturel. Et moi aujourd’hui, Jeanne, je suis entre les lois de la nature et celle des hommes, en attente d’une ébullition politique et culturelle sans précédent, d’une réponse sur le sens de tout ce manège. Une réponse à long terme, à un long terme auquel je dois me rendre, ma Jeanne. Rien de plus triste et de plus désolé que de ne pas savoir pour quelle combinai-son machinale de guignol il faut voter. Et qui l’eut pu prévoir, sinon moi-même ? La politique ne peut plus rien pour nous, plus rien. Les sacrifiés sont toujours là, depuis le lointain de l’histoire, sur un terrain solide de science inductive. Je donne mon principal soutien à la révolution intérieure, une révolte, une religion naturelle fondée sur les luttes contre les injustices. Et au diable tous les livres qui racontent la sagesse, exposent le bonheur, à quoi bon, tandis que mon voisin crève sous mon indifférence. Jamais, ma Jeanne !

J’ai le blanc politique sur lequel j’affiche mes sincères connaissances, seul avec un indéfini goût à la vie qui m’entraîne dans le temps. Figure-toi, Jeanne, qu’en moi, se mêle un étrange sentiment de malaise, le nom d’un nouveau président va se graver dans le roulement lointain des annales avec tant de menteries autour, que son élection éveille déjà en moi une émotion confuse et puissante de révolte. Un président calendrier va se dévouer constamment à un programme politique, il s’érigera en homme infaillible et fera jabot de tout, autour des facteurs d’intérêts qui le guideront. Tiens, c’est curieux, une odeur de sacrifié, de souffre, se dégage de ma poche à l’instant, ce doit être mon bulletin maupiteux à la couleur d’une belle flaque verte.

Oui, c’est bien lui, je le sens plié près de mon briquet bleu qui s’est enfoncé plus profondément sur l’escarpement d’un pli. Je les remonte tous deux ainsi qu’une idée qui les accompagne. J’allume quelques gerbes d’étincelles, et voici la vie... le pied avec ce bout de papier qui s’enflamme, or, ce n’est que la grâce propre à mon-sieur "Ducon" qui flambe, avec je ne sais quoi d’étrange, de simple et de grand. Ô pardon ma Jeanne, ma pétrifiée ! N’aie point la pétoche, je ne suis pas une pétroleuse ! Sans le vouloir, je te brûle, anche de pipelets, ma chère Jeanne et je me souviens sous ma fenêtre intérieure de cette phrase de Paul Valéry : "La politique, c’est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde." J’en ai bien peur du moins, mais aujourd’hui dimanche, cela me regarde... Va savoir, un jour le peuple votera blanc...

Maugrebleu ! Cela est donc possible, le changement...

Bocampe
Extrait de Monologue d’un citoyen du XXIe siècle
Éditions de L’escarboucle

 

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