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L'animal et moi
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 Article publié le 7 octobre 2018.

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Je respecte davantage l’animal que l’homme.
L’animal est une vie organique répondant à un programme précis. Particulièrement précis. Il habite l’espace en dehors de nous.
Depuis longtemps, la conscience humaine est son prédateur.
Subissant la fureur et la folie de l’homme, l’animal s’adapte. Il n’a pas le choix. Pourtant, dès le départ, à l’instar de la nature, il suit simplement sa propre évolution. De manière distincte.
Contrairement à l’homme, il accepte le sens absurde de l’existence. Ou plutôt, il n’en a pas conscience. Non contraint de créer du sens, il n’en développe pas moins une intelligence et des caractéristiques spécifiques. Chaque espèce est unique. Chaque élément, aussi. Un scorpion qui vient d’éclore dans les dunes est singulier. Une louve qui vient de mettre bas des petits vient d’engendrer deux libertés différentes. Dont le cursus ou curriculum vitae n’est pas encore connu.
Les animaux domestiques aussi nous montrent leur singularité.
Catus et canidés, si dissemblables, se révèlent de par l’attention de leurs maîtres.
A bien y regarder, l’animal est conjointement consolation et admiration. Il témoigne, à chaque instant, à chaque mouvement, de notre dépassement. Que l’architecture du monde nous domine. Que notre étonnement devienne fascination, oui, une fascination stoïque, une fascination à l’intérieur de laquelle notre vie organique, notre métabolisme exprime sa pleine conscience de faire partie d’un tout immense et sans doute infini. Simultanément, notre solitude, notre profonde solitude est partiellement atténuée par la présence de ces espèces animales dont certaines sont devenues de compagnie. Oui, leur besoin, leur demande exponentielle d’affect sollicite nos sens, notre bonté, notre créativité, notre courage, notre engagement. Sollicite le bien qui est en nous.
Lorsque le mal s’exprime, à travers des comportements individuels de domination, des hommes luttent contre d’autres hommes. Dans une lutte sans merci qui signifie l’élimination de certains au profit du respect, de la considération de la vie.
L’affrontement entre le bien et le mal, ainsi, met aux prises deux types de conscience. En permanence.

Je ne suis sans doute pour ma part qu’un animal sauvage dont l’instinct oeuvre en permanence, dans lequel s’épanouit pleinement ce que l’on appelle ou nomme l’intellect, oui, je ne suis qu’un animal sauvage qui paraphe, ici, la fin d’un essai sur la beauté étrange du règne animal, songeant aux yeux d’un chat, à la carapace d’un scorpion, à la robe du tigre, songeant encore à la statique d’un saurien, aux serres de l’aigle ou à son envergure, aux sabots d’une monture ...

 

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