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Article publié le 21 octobre 2018. oOo Cependant, il répondait toujours sans faute aux convocations du Bureau des Vérifications. Et ce n’était pas systématiquement Roger qui le recevait pour le soumettre aux interprétations du polygraphe agréé par le Service des Applications. Burelle n’apparaissait que derrière les vitrages, rapidement et sans laisser de traces. luce soupçonnait le système de duplicité. « Le mot polygraphe est à double sens, expliquait-elle à Fred. Es-tu certain qu’il s’agit d’une machine ? N’es-tu pas plutôt confronté à un de ces pisse-copie qui se nourrit de tout ce qu’il est possible d’écrire quand on n’a aucune idée de ce que l’écriture peut atteindre si l’imposture devient son objet ? Gratouillement d’un stylo à même le cerveau de Fred. Tu ne sais pas de quoi ils sont capables… Fred trace des signes connus dans les embarrures. — On dirait que tu sais de quoi tu parles… dit-il sans la regarder dans les yeux. — Je n’en parlerais pas si je ne savais pas… — Mais comment le sais-tu… ? Elle fuit. — Tu veux dire pourquoi… » dit-elle. Mais leurs pénétrations étaient incomplètes. La peau frissonnait à chaque approche. luce se montrait vive comme dans l’eau. Fred redoutait d’être à la pêche. Ils nous espionnent. Ils en savent plus que nous. Nous ne sommes pas là par hasard. Le polygraphe agit comme un homme. Il savait tout de l’écriture. En marge, Burelle prenait des notes il a tout de même abusé d’une fillette et c’était Roger qui mettait fin à l’inquisitoire. De qui luce avait-elle abusé… ?
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