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Article publié le 4 novembre 2018. oOo Cornebleu ! Et voilà qu’elle s’amuse Et bondit de Muse en Muse Sur sa cornemuse essoufflée !
Frêle, le piédestal en argile frais et sable mouvant S’agite dans le bleu de ses yeux Marenoire étend son pouvoir sur les mélodies douces-amères Que là-bas elle entonne Dans les Highlands Sur sa cornemuse
Dieux que les tourbes blondes sont belles alors au toucher ! Rousses plutôt, tout comme sa chevelure qui s’agite sans fin sur ses épaules nues Ses seins dressés, hymnes à une joie de vivre Dans l’ici-bas de sa course effrénée
Quel amant sera assez hardi pour lui donner la réplique ? Quel sonneur infatigable osera mêler ses accords aux siens ?
Lande fleurie exulte Et gouttes de rosée exsudent des droséras en fleurs Sphaigne se repaît Temps florissants, temps des moissons à rebours aussi Ancrées dans des profondeurs rhapsodiques
Grappe de notes ainsi virevolte à la rencontre de sa sœur aînée Anticipe sa présence Mélodies courent au-devant Devancent le passé Rameutent un passé gros d’avenir Nullement lourd ou grossier Et rien de pesant et d’affligé dans cette musicienne endiablée Mélodies courent au-devant d’elles-mêmes Meutes plutôt que hordes chasseresses Qu’un fin limier adoube
Dans l’ivresses, la lande bascule Eole souffle sur Elodie Qui bondit de Muse en Muse Et s’amuse, Use et abuse des sons enivrés, Mais jamais ne se lasse ni ne s’use
Je dirai quelque jour la ferveur abrupte de ses seins de neige Falaises de craie blanche parties à l’assaut de la mer furieuse Et ce point sonore et voyageur qui ponctue la finesse de ses hanches Et son sexe ouvert à l’écume blanche des flots caressants sur la grève assagie Et tant et tant qu’il me faudra dresser un totem éphémère offert au bleu-gris de la mer En signe de reconnaissance
Musique obscurcit un instant ton cœur, amour, Prépare en secret l’éclosion d’un secret Explosions de senteurs ambrées alors à ton sexe accordées Offert à qui sait vibrer sans jamais désaccorder tes esquisses enivrées
Toutes voiles au dehors dans le froid de la lande, l’esquive qui sauve Fait mouche et pleure les flèches d’azur Plantées dans la lande voyageuse
Jean-Michel Guyot 30 octobre 2018 |
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