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Article publié le 18 novembre 2018. oOo 191 Un homme couché en travers du chemin : Son visage est encore un secret. Je ne le garderai pas longtemps.
192 Ah ! ces rues désertes de mon village ! Seuls les rideaux s’y agitent encore. Signe que personne n’a fermé sa porte.
193 Enfermons-nous dans la même ombre. Elle nous porte depuis si longtemps ! Rien d’autre ne pouvait nous arriver.
194 La nourriture se fait rare. Rêvons à autre chose. Le temps nous ouvrage.
195 Perles au cou d’une femme Que son voleur d’époux Veut récompenser sans compter.
196 Je suis la fleur du récit. Vous ne saurez jamais rien De mon histoire ni de la vôtre.
197 Jours qu’on ne compte plus Au profit des années Passées en dépit des nuits.
198 Seuil balayé maintenant par le vent. Une femme a disparu à jamais. Je ne retournerai pas sur mes pas.
199 Varlope du temps au fond du jardin Où l’ouvrier des jours et des nuits S’échine encore au cœur de la matière.
200 Le temps n’est pas la pluie. Le vent n’est pas le temps. Je suis ce temps caché.
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