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Partition réalitaire - Chantier 22

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 Article publié le 2 décembre 2018.

oOo

Que le poème est une partition réalitaire.

 

De là découle une technique.

Réalitaire. Nous ne sommes pas dans le « langage du langage ». Mais dans un exercice, oui.

Ou une épreuve.

Le temps

Le timbre

La densité

L’intensité

Mais la hauteur ?

Les gammes de la réalité. Registres.

Ce qu’ on appelle registre est en fait une gamme.

Quand on rapproche les arts plastiques du monde musical, on a tendance à rapporter la série chromatique des couleurs à la série des hauteurs de sons. Si la série continue semble permettre la comparaison, la couleur est plutôt parente du timbre, me semble-t-il, que de la hauteur.

La mélodie est le plus indestructible des constituants du fait musical. On ne peut en dénaturer le principe.

La partition réalitaire est à la fois sonore, visuelle, sensitive, linguistique, sémiotique et sémantique, soumise et insoumise à la progression temporelle. Si partition il y a, ses composants ou ses principes de structuration doivent chacun synthétiser les facteurs évoqués ci-dessus.

L’enveloppe du poème. L’aura de la réalité. Vivre.

La modélisation nécessite une enveloppe globale : expressive ou narrative, continue ou disjointe, poétique ou testimoniale.

Jusqu’ici, l’intention ne nous regarde pas. Le distinguo entre fiction et réalité - pas plus.

En revanche, la question du prédicat de réalité apparaît essentielle. Nous en étendrons le principe, peut-être excessivement.

Mais l’ambiguïté dont pâtit cette notion (qu’on doit à Emile Benveniste) tient à la nature irréductiblement double de la réalité, à la fois nécessairement toujours linguistique et extralinguistique, en sorte que ce qui exerce la fonction prédicative est aussi bien une forme-fonction saisissable matériellement en tout segment de parole qu’un impact de fait de réalité qui ébranle plus ou moins sévèrement l’appareil linguistique du locuteur.

Ce choc, plus ou moins intense et nuancé d’impressions qui observent par ailleurs leur mécanique prédicative propre, se « traduit » en paroles, certes.

Nous voyons également la fonction de prédicat s’exercer dans le champ linguistique seul, à titre de modèle. Mais nous observons que cet exercice, canonique dans l’univers de la grammaire et de ses représentations classiques, ne couvre pas le champ du réel des paroles proférées dans leur totalité. Il y a au moins ces étranges roches métamorphiques que sont les mots-phrases. Puis, plus désagrégé encore, l’interjection et l’onomatopée.

On se rappelle également les démonstrations de Henri Meschonnic sur le proverbe : prédicat de réalité que tout cela. L’ombre du réel est nécessaire à l’exercice de la phrase.

Dans la partition réalitaire, le prédicat de réalité est un cluster.

C’est presque rassurant. Mais non.

Rien ne nous rassurera.

C’est que le cluster ne circonscrit rien, ni sa propre enveloppe ni le « champ des possibles », la partition au format éreinté.

Le cluster est une fonction locale. La partition est une fonction globale. Mais le cluster peut être la partition d’unités plus restreintes et la partition figurer un cluster dans un espace plus vaste qu’elle.

Cluster. Agrégat.

Conglomérat. Conglobation.

Il y a eu « conglomérat versus poème ». Le poème n’était pas un conglomérat. Il devait être une conglobation.

Voire. Une fenêtre de tir pour n’importe quel prédicat de réalité. L’accident et le sonnet.

Fenêtre de tir ou meurtrière d’un imprenable château-fort. Et en même temps barque perdue au milieu de l’océan,confrontée à

1.

la réduction

des signes.

2.

L’air n’est jamais si fixe ni sous nous.

3.

Et toujours le.problème de la

série-séquence.

/.../

On dit du livre qu’il a des pages. On peut dire la même chose de la partition mais c’est beaucoup plus accessoire. Il est plus juste, je crois, de dire que la partition a un plan.

Plan plan.

Plan, le plan ! Bien plan.

Bien

plan. Il est bon que le plan soit plan.

Plan et

pas

davantage.

 

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