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Article publié le 17 février 2019. oOo L’homme-bulldozer inflige de graves blessures Ne creuse aucun sillon diurne ou nocturne N’œuvre que pour la gloire des jours à venir Temps se rétrécit, espace meurtri Arasement
A la presque-fin ne subsiste qu’une humble demeure cernée de partout La route avance, imparable Les engins de terrassement sont terriblement efficaces Face aux bras et aux jambes de l’enfant Impuissance * Germe dans l’idée Un ciel chargé Des années passeront en silence Jusqu’à l’éclat multiple
De loin en loin, sourires Proches, si proches dans les rires L’idée facettée L’âpre silence La vigne La vigne d’avant le vin * Et cheminent des humains Là-haut dans les neiges Silence se fait imposant sous les pas enneigés Aiguilles craquent, givre se craquèle, glace se fendille Au bord de l’étang gelé Mélange des temps, impossible concordance * Dans le revers des mains, paume se cherche Doigts s’écartent de la ligne droite Inventent un peauème en stance mouvantes * Lignes de crête doucement s’estompent Au rivage sans rival accoste l’inconnue Hardiment bientôt gravit la colline souriante
Dans le sommet, l’arrondi replet Mamelon des dunes Dans le reflux des mers
Les pas de l’enfant s’impriment dans le sable En épousent un bref instant l’infime glissement vers le bas Trouvent l’appui et repartent de plus belle A l’assaut des sommets incrédules * Parages nocturnes dans l’éveil des sens Habillent de bleu la nuit inondée
Cheval de fer traverse la plaine emplumée Résédas embaument Terrasse inondée de soleil Rêveries du soir
Et page à page, livre s’absente
Jean-Michel Guyot 6 février 2019 |
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