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Scrapbooks - Pour Patrick Cintas |
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![]() oOo Veut écrire un poème et s’attable à la virulence des mots. Commence n’importe où le pyjama du corps plié dans sa vieille aube. Commence est continuer pour tout ce rien hilare cette habitude en stocks où puiser pour soit dit. Vent sud-est ou sud-ouest ou simplement la brise où se promène l’écureuil d’un nom cherchant ses caches. Et c’est une prairie qui étend sa chemise ou une mare d’eau et sa note de frais comme une moustiquaire et ses mythologies. Lit défait dans la chambre où se concocte le chuchotement qui cherche ses fragments ses monuments d’antan ses cendres de durée. La canne de son vieux regard d’enfant tapote la chaux nue du sol et ses scrapbooks dont il aime le son étranger contondant. Pend à son propre monde d’ombres blanches ses rideaux fermés vers la grande ouverture qui s’avère n’être que cette fissure au plafond-Molotov rêvant son explosion. Et cette vieille odeur de pyjama clapote telle embarcation où Charon tend son bol où les mots sonnent pleins et creux légers et lourds. Veut écrire un poème est écrit est chambré est scrapbooks de la tête aux pieds. S’est levé s’est chaussé ouvre en grand ses rideaux et s’attable devant son café du matin.
Il me semble de pénétrer après dix mille ans dans quelque chambre inviolée d’une pyramide. Charles-Albert Cingria |
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