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 Article publié le 26 mai 2019.

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La nudité de la narration et la nudité du sujet s’affrontent, dans une concomitance obligatoirement féconde.
Toute dialectique ne l’est-elle pas, d’ailleurs ?
La plume d’Adam s’apprête à opérer.
Le couple objectivité/subjectivité déploie son prisme à travers l’espace et le temps, la subjectivité de l’objet défiant l’objectivité narrative pour que cette dernière se transforme en subjectivité dimensionnelle.
L’objectivité du sujet semble s’incarner par le biais de l’illusion narrative.
Par l’intervention de la littérature.
Ainsi, c’est une figure géométrique inédite qui se matérialise, figure dont les facettes - objectivité subjective, subjectivité objective, objectivité/subjectivité … - se multiplient et se réfractent, donnant naissance au commencement narratif, à un développement qui ne cesse d’être mobile.
A l’instar du changement de posture du sujet, la fragmentation du temps donnant toute latitude aux hanches, qui succèdent au profil, lui-même s’inclinant face à la colonne dorsale partiellement torsadée. Tandis que les tarses s’élèvent, momentanément, dans une nouvelle posture qui dégage une autre esthétique, la gorge dominant alors tout le plan, tout l’espace de la narration.
Oui, la proéminence de la gorge - double rotondité qui semble tout de lait - impose sa puissance organique, son évidence. Relayée, en quelque sorte, par le triangle d’or dont l’architecture pileuse dessine les contours d’un triangle sombre, d’un triangle uni. Le cercle et l’isocèle réduisent la notion d’espace à sa conception la plus élémentaire.
De nombreuses forces narratives, contradictoires, s’affrontent alors, sans merci. Ce qui est suscité apparaît sous la plume, défié par le sel de la prétendue objectivité du sujet, cependant que le viol narratif demeure dans l’ombre, prêt à surgir, prêt à intervenir.
De manière simple et radicale.
Des forces archaïques ou primitives rejoignent des intentions modernes, elles-mêmes traversées par une intense spéculation qui ne demande qu’à être matérialisée dans la plus grande simplicité.
La nouvellisation du sujet apparaît alors, dans sa forme la plus concrète, oui, la narration devient épaisse, compacte puis ductile, à l’image, sans doute - mais partiellement seulement - de la matérialité du sujet, de cette femme qui reste figée, là, au centre du monde. Maintenant, dans une sphère spéculative distincte, le modèle en question, le modèle féminin effectue les gestes lents et nécessaires à l’ouverture d’une fiction, à l’ouverture d’une narration particulièrement moderne, d’une narration qui le conduit à retrouver une statique, là, debout, le texte en question ayant été élaboré par la même plume qui continue de le traduire, de le restituer, de l’interpréter. De lui donner, en quelque sorte, une vie suprême.
Les deux mouvements narratifs cernent désormais le sujet.
La puissance de l’organique, ici, la puissance de la vie accélère le flux narratif et ses directions mulltiples , plaçant le concept de liberté au centre des intentions, un concept qui désormais se déploie, donne toute sa pleine mesure. La dynamique s’est donc encore accrue, à l’instar de la statique comme démesurée du modèle.
Dans sa tête, maintenant, c’est une pénétration qui s’étend, oui, c’est une scène picturale intime peut-être en mouvement qui navigue en toute liberté, tandis que je poursuis la narration dont la structure demeure soumise à diverses forces hypothétiques devenant de plus en plus matérielles au fil de la plume, au fil de la spéculation.
La pénétration narrative, maintenant, s’étend dans toute sa polysémie, les images premières secrétant de vastes schémas fantasmatiques aux scénarios tous plus différents et évanescents les uns que les autres, le modèle vivant se recouvrant, conjointement, d’un choix de tissus ou de vêtements qui se succèdent à un rythme rapide, comme en témoignent la variété des longueurs, la diversité des épaisseurs, le prisme des couleurs ainsi que leur harmonie.
Bottes, chaussures ouvertes à talon, minijupe, robe ...col roulé ...
Chemisier, velours petite côte, pull marin ...
Porte-jarret ...
Balconnet ...
Les formes initiales se transforment, affirmant un changement esthétique sans cesse dynamique de par la variation des textiles qui s’accompagne d’autant de nouvelles postures ou positions.
Maintenant, l’inconnue singulière ou la singulière inconnue suspend la narration - à moins que ce ne soit l’inverse - dans un temps qui semble se poursuivre alors qu’il doit, pourtant, s’arrêter ...

 

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