Poèmes et chants de la Résistance en Europe

Hommage à la femme résistante, le 25 août

Anniversaire de la libération de Paris

Cette manifestation qui se tiendra le 25 août à 18h aux Lilas est inédite, car elle réunit quatre générations et allie des formes artistiques plurielles : théâtre, poèmes, chansons des Résistances européennes et qui plus est dans leur langue d’origine. Elle aura lieu au parc Lucie Aubrac que la commune des Lilas vient d’inaugurer en mémoire de cette grande figure de l’opposition française au fascisme.

Madeleine Odru, ancienne résistante, qui fut un temps emprisonnée au Fort de Romainville -situé sur la commune des Lilas- avant d’être déportée vers les camps de la mort avec 230 de ses camarades en janvier 1943, a accepté d’être le témoin de cet hommage.

L’itinéraire de ces Résistantes sera complété par la lecture des textes de Marianne Cöhn, de Charlotte Delbo ainsi que les poètes Desnos, Jacob... interprétés par Colette Funfschilling. Les feuillets d’hypnos de René Char et La ballade de celui qui chantait dans les supplices de Louis Aragon seront joués par Codrina Pricopoaia et Gilles Guillain. L’auteur compositeur Martin Dages  interprètera Pepelo, L’affiche Rouge. Innocencio Gόmez, pour sa part, chantera Garcia Lorca. Piotr et Renata Sadkowski liront Krzysztof Kamil Baczyński un grand poète de la résistance polonaise et Maria Arquer lira en catalan Non passareu d’Apel les Mestres ainsi que la chanson l’Estaca de Lluis Llach. L’actrice roumaine Ioana Craciunescu sera aussi présente et lira un texte de Paul Celan en français-roumain.

La séquence musicale sera assurée par Valentin Marceau du jeune groupe lilasien Boxon qui chantera en compagnie de Marlon Rouet le classique La Rose et le Réséda de Louis Aragon . Cette soirée, placée sous le signe de la transmission et de la jeunesse, verra également l’implication des collégiens et des lycéens de la ville. 

Résistance et diversité culturelle entretiennent un même rapport avec la liberté. Sans elle, l’opinion et l’expression créatrice de la singularité seraient réduites à leur portion congrue. Soucieux de favoriser l’émergence d’initiatives qui traduisent cette valeur essentielle à l’heure de la mondialisation des sociétés civiles, l’Observatoire de la diversité culturelle a voulu faire de cet anniversaire un rendez-vous européen qui décline une double différence : La femme résistante autour de la figure de Lucie Aubrac et les résistances européennes

Cette proposition de l’Observatoire de la diversité culturelle a obtenu le soutien de la Ville des Lilas, de la Maison de l`Europe de Paris, de l’Observatoire du plurilinguisme européen, de l’Institut Culturel Italien et du Centre culturel Canadien.

Contacts presse : 

Fulvio Caccia 06 88 96 68 99 ; Thibaud Willette 06 62 81 52 13

combats-magazine.net fulvio.caccia@free.fr

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Hommage aux femmes résistantes et aux Résistances européennes,

jour de la libération de Paris

25 août à 18heures aux Lilas

PARC LUCIE-ABRAC

Un grand Témoin, Madeleine Odru

Madeleine Odru est une ancienne résistante originaire de Rouen. Elle s’est engagée très tôt dans la résistance dès octobre 1940 alors que nombre de Français avaient baissé les bras. Arrétée, elle a été emprisonnée au Fort de Romainville avant d’être déportée à Auschwitz en janvier 1943 avec 230 de ses camarades femmes résistantes. Mme Odru fait partie des rares rescapées du convoi des femmes dit « des 31 000 ».

Extraits :

« Je suis entrée en résistance en octobre 1940 avec mes camarades.

La trahison de Pétain, ça nous a vraiment fait quelque chose. Nous voulions agir... J’ ai été arrêtée le 20 février 1942 par la police française, j’allais avoir 24 ans...J’ai fait six mois à la Santé dans la division des otages et des condamnés à mort. Au bout de six mois, nous avons été transférés au fort de Romainville, puis nous sommes parties en janvier 1943 pour Auschwitz-Birkenau.

« ...Arrivées sur place au bout de trois jours de train, on est sorties dans la neige, on a croisé le dernier des Commandos qui partaient au travail. Il était composé de femmes dans un état épouvantable. Nous avons chanté la Marseillaise en entrant dans le camp pour nous donner du courage. On a compris que nous n’en sortirions pas toutes vivantes. Si quelques-unes d’entre nous ont survécu, je suis persuadée que c’est grâce à la solidarité qui nous liait ainsi qu’à celle dont nous avons bénéficiée de la part des résistantes organisées dans le camp ».

« Dès que nous sommes rentrées en France, nous avions la conviction qu’il fallait cultiver la mémoire pour qu’il n’y ait plus jamais ça ! ».

« Malheureusement, d’autres guerres ont suivi et suivront ».

« Oui c’est à chacun de se situer en citoyen responsable et vigilant. Il faut s’engager car nous sommes tous individuellement responsables de notre avenir ».

L’histoire dramatique des femmes résistantes au Fort de Romainville (situé sur la Commune des Lilas)

Le Fort de Romainville a été construit de 1844 à 1848. Il a rempli sa fonction militaire face aux Prussiens lors du siège de Paris de 1870.

Mais en juin 1940, il est occupé par la Wehrmacht. L’internement de prisonniers politiques y a débuté en décembre 1941.

A l’origine, les détenus étaient des hommes. Progressivement, des femmes y furent admises et elles devinrent la majorité à la fin de la période.

En 1942, cette fonction se développe en relation avec la nouvelle politique de

l’occupant. Celle-ci vise à réprimer par des exécutions d’otages les attentats perpétrés contre les troupes d’occupation.

Le fort est devenu à l’automne 1942 une annexe du camp de Compiègne, il devient un centre de rassemblement et de transit avant les camps de travail et d’extermination.

Le cas le mieux connu est celui du convoi du 24 janvier 1943, l’une des rares rescapées Charlotte Delbo a raconté le parcours des 230 femmes déportées de ce convoi : Danièle Casanova, Raymonde Salez, Marie-Claude Vaillant-Couturier.

Les interprètes

Fulvio Caccia, Directeur de l’Observatoire de la Diversité culturelle,

Ecrivain, essayiste et journaliste littéraire. Il a écrit trois romans dont le dernier « le secret », publié aux Editions Tryptique en 2006 et cinq recueils de poésie. Il a aussi publié plusieurs essais dont La République Mètis en 1997.

Ioana Craciunescu, actrice roumaine de renom, elle a joué une quarantaine de rôles principaux d’auteurs classiques et contemporains au Théâtre Nottara (Bucarest). Au cinéma, elle a reçu deux fois le prix d’interprétation de l’Association des cinéastes roumains. Etablie en France depuis 1991, elle continue à enchaîner des rôles importants dans des compagnies françaises. Notamment Lisa dans « cadavre vivant » de Tolstoï, Arkadina dans la « mouette » de Tchekhov...Ioana a également publié sept volumes de vers dont « la soupe à l’oignon » qui a reçu le prix de poésie des écrivains roumains.

Gilles Guillain, acteur de cinéma et de théâtre, il a commencé sa carrière avec le rôle masculin principal dans le Film « Brève traversée » de Catherine Breillat en 2001. Il joue dans le dernier film de Luc Moullet, « Le prestige de la mort » sortie en salle fin juin.

Codrina Pricopoaia, jeune metteuse en scène roumaine, installée à Paris depuis 2004. Elle vient de présenter son dernier spectacle au festival d’Avignon qui traite de l’art contemporain. delartouducochon.fr.vc/

Codrina a été formée au conservatoire d’art dramatique de Bucarest. Elle a collaboré avec le Théâtre National de Bucarest, le Théâtre Nottara... Elle a participé au festival d’Avignon avec « Hamlet Intolérable » et Avignon 2005 avec « Alice au pays sans merveilles ». On a pu la voir aussi dans « Attention aux vieilles dames rongées par la solitude » de Matei Visniec.

Renata et Piotr Sadowski, professeurs des universités de littérature française et polonaise à l’Université de Torun (Pologne).

Martin Dages, auteur-compositeur-interprète, aborde une chanson à la fois onirique et engagée. Il s’est produit dans de nombreuses salles parisiennes : café ailleurs, Sentier des Halles, Espace Kiron, Gibus...

myspace.com/martindagessongs.

Son prochain concert aura lieu le mardi 25 septembre à 20h au sentier des Halles.

Innocencio Gomez, chanteur et poète espagnol.

Valentin Marceau , auteur-compositeur âgé de 16 ans, fondateur du groupe Boxon (rock) avec Marlon Rouet, il a été déjà repéré dans différents spectacles et différentes salles (Le Triton aux Lilas). Ils ont enregistré leur premier CD acoustique « A l’est de l’ouest » en mars 2007.

tousenlive.com/boxon. Boxon se produira à la fête de l’Humanité les 14-15 septembre 2007.