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Article publié le 23 juin 2019. oOo La glycine-vampire met sa jarretelle à la cuisse du ciel. S’encornent les plis de jupe du ruisseau quand la fille de ferme dégaine ses jambes de cette fiction de nylon de ses bas. Plus bas se sont ses pieds au galetas de l’eau qui s’étalent au fond de ce courant sans fond. Elle désigne l’eau de sa croupe bergère et met sa bergerie entière en épochè. Et lui dans la buée de ses coudes se noie et il veut être pris pour cette humidité du corps qu’il imagine ou bien une serviette ou un peignoir de bain ou le pis de la vache qui gante sa main. La glycine se penche au cou de la rivière pour mordre l’aorte pie de son reflet. Mord le débit superbe de jactance hydraule jusqu’aux aines roses comme un hameçon qui le prend à la mouche aigue de son désir. Caravelle et jarre est la fille-Bastille au bain telle Suzanne dans l’œil des vieillards. Compose la serviette en question et se sèche au fleuve d’Héraclite pour sa chevelure et ses seins dont les lourds tournesols font tourner leurs moteurs qui ronflent sourdement comme des Argonautes draguant Sa toison.
Les lèvres sont ensemble la bouche et l’hameçon. Jacques Audiberti |
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