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Seriatim 2 - [in "Seriatim"]
Seriatim 2 - Trombinoscope des auteurs en attente (Patrick Cintas)

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 Article publié le 1er mars 2020.

oOo

Trombinoscope des auteurs en attente

De reconnaissance territoriale à défaut

De légitimation nationale / ach ! Paris !

Paris und seine nähere Umgebung / :

Luce en voyage / avec dans ses bagages

L’homme de sa vie / sur le quai Arthur

Exigea un baiser « devant tout le monde »

/ N’excitez pas la übrigeFrankreich /pas

Ici ! — des êtres venus avec leur argent

Dans les poches. Mais dans la vitrine du

Kiosque : pas un seul de ces auteurs et

luce se demanda si elle faisait bien de

Continuer à Paris sa lancée provinciale.

 

N’excitez pas votre prochaine veuve.

C’était le conseil de papa traversant

Les eaux de Venise en espadrilles faute

D’avoir prévu / perdit l’une d’elle et le flic

Verbalisa : désignant de la pointe de son Bic

La sandale espagnole rejoignant l’école

De la croisière : des rombières en jupes

Exhibant leurs cuisses : pas une seule

Beauté même à bord des gondoles /

N’excitez rien qui vous appartient /

Conduisez-vous en gentlemen / vous

Et les autres rappelant les enfants

Qu’une vitrine invite à la lèche : papa

(je me souviens) écrivait une chanson

Et la réécrivait chaque soir assis avec

Lui-même sur la terrasse qui sentait

L’anis et le jambon / vit que luce possédait

Les plus belles jambes du monde !

Sur le pont retourna et maman se noya

Sous les yeux d’un équipage en fête.

Me racontait ça pendant que le vin

Agissait sur ses sens : « trop d’auteurs

Et pas assez d’œuvres » / jambon

Bukowskien à toute heure : « ne suis

Pas mon exemple : ne les excite pas »

 

« Comme le monde est pitiou

Si on le regarde là-dedans ! »

 

Le matin il observe les araignées des murs.

Il se sent l’âme d’un romancier capable

De transporter l’esprit du lecteur « ailleurs

Qu’ici » / fait un pas de côté pour éviter

D’écraser la huit-pattes qui s’est immobilisée

/ menace ou paralysie due à la peur : la chaux

Colore les caresses de ses blancs bleus fissures

Que le soleil visite quelquefois / de son lit

Il voit le dehors de son existence : propriété

Collective qui figure l’enrichissement commun

Si on veut bien y croire : excitant les jeunes

Pousses découvrant le plaisir après la volupté.

Enfants divers s’égaillant dans les rues sombres

Mais parfaitement décrites par l’œil exercé.

 

Qui suis-je ? (aria)

Je ne me comprends

Plus : pourtant j’ai cru

Avoir inventé cette joie

Nouvelle et prometteuse.

Qui suis-je si tu n’es pas ?

Mobilier sommaire à l’heure

De rentrer chez soi à pied.

Poussière des chemins

Empruntés après les jardins.

Je ne me comprends plus.

Je parle une autre langue

Alors que l’ami d’enfance

Exerce sa pression verbale

Sur sa production filiale.

Vous n’appellerez pas ça

Malédiction / pas de foudres

Dans ce ciel parfaitement nu.

Pas de pluie à l’horizon / mer

Capable de fines trahisons.

Par injection ou éjaculation.

N’appelez pas ça damnation.

L’ivrogne perpétue sa joie.

Il ne la quitte plus et elle finit

Par l’abandonner à l’hôpital.

Je préfère la seconde à l’éternité :

Si tu vois ce que je veux dire :

Finalement seul à bord du Pequod.

 

Évitant de marcher dessus : il saute à pieds joints

Dans sa cuisine et ouvre la fenêtre : triste gelée

Sur les toits : pas de vent : les phares de la rue :

Loin maintenant de ces vacances : ne trouvant

Plus l’entrée : il part sans quitter le port : merles

Du houx et des troènes : un fer d’outil reflète

Les beautés du matin : revues et corrigées par

Quelque poète en route pour l’enfer du casino.

 

Que d’impressions qui peuvent passer pour des œuvres !

Fragmentation : non : incipit sans suite : ni expansion /

Recueils devant les vitrines : certains se jettent à genoux.

Prient souvent. Se font fouetter à la maison : menacés

De psychose ou de connerie selon le cas : il examine

Ces passages aux verrières crasseuses de crottes /

Jolie passagère d’un prospectus : il ne la retrouve pas.

Ni sur les roofs ni dans sa cabine : chair flasque des

Mémés : il traverse la mer en Priape : puis le Coran

Lui impose la stérilité / « n’excite pas cette gamine,

Nom de Dieu ! Elle en sait déjà assez ! » Fusion au blanc

De la queue seringuée avant d’aller de faire voir ailleurs.

 

Trombines des sacristies comme antichambres

De la mort : « je ne vous connais pas / mais ô

Comme je me connais moi-même ! »

 

Se tordait de douleur ou de plaisir /

Impossible de différencier comme ça :

À travers le hublot factice / mais vu bien

Vu la seringue et ses ustensiles : « j’y

Connais rien mais j’ai vu » Surtout ne

Dites rien au capitaine Achab ! Quelle

Fable ne fond pas ses métaphores dans

Le traité qui servira de souvenir aux

Promeneurs de la mer / morts ses vieux

Travailleurs : « avant j’étais marin et puis

Je me suis tué à bosser pour l’État / »

Connaît rien à la dose de poison né

Nécessaire pour en finir avec le mort

En attente de jugement dernier : papi

Papini statufié dans la chair de la morue.

Qu’est-ce qui est simple si c’est si con

Compliqué ? / Je vous pose la question

Pour meubler la conversation mais enfin

Si je suis seul à parler : non pas au mur

Mais à la fenêtre : au onzième étage au

Au-dessus du gazon et du kiosque : René

Renaissez avec l’invention de la page.

 

Odeurs des mailles renouées mille fois.

Nous ne connaîtrons pas la mort des machines.

Mâchouillant son ham il lorgnait le miroir

Où son visage craquelé fréquentait le meilleur

De la mise en bouteille : os de cachalot bébé

Ou la fille qu’il prit pour une femme sans cher

Sans chercher à se détromper : Qui suis-je si

Je ne possède rien pour abriter mes livres ?

Machines mortes derrière les vitrines du li

Du libraire toujours morose : par les temps :

Et par les cours : et les filous au service de l’é

De l’État. Son ham faiblissait à vue d’œil :

« j’ai déposé comme les autres mais la moisi

La moisissure est l’ennemie de la pensée poé

Poétique. N’hésitez pas à me contacter. » /

Son chien avait la rage. Et sa femme le chien.

 

Trente secondes pour perdre la vie

Et ne pas la retrouver dans le souffle

D’un gaillard bâti pour ce genre de con

De conquête / elle n’avait jamais ô ja

Jamais voyagé plus loin que Venise /

Et le Bic du flic (un joli titre à mettre

En jeu la prochaine fois) désigna la

Désigna la dérive d’une espadrille de fa

Fabrication bengalie. « ça se voit aux cou

Aux coutures. » À l’hôpital direction la

Lala morgue / lalalaire / combien ?

Puis trente autres secondes d’attente

Pour assister au plongeon du gaillard

En culottes courtes : bâti pour toutes

Les aventures : remontée d’un corps

Qui n’est pas le mien : ne l’a jamais ô

Grand jamais été !

 

Fragments réunis en guise d’hypothèses

Alors que le type n’a rien d’un chercheur.

Mais qu’a-t-il trouvé ?

 

Capable de lire cinquante « proses courtes »

Et Pynchon lui « tombe des mains » / Qui

Mais qui suis-je si je suis un autre ? L’enfer

Comme comédie et la tragédie à d’autres

/ Ceux qui ne l’ont pas vécue comme je la

Comme je la vis / ô tous les jours les nuits

Les crépuscules les interstices d’amour les

Intervalles gravitationnels / « proses courtes »

Comme idéologie de la (re)production / et

Principe éditorial / « comment voulez-vous

Que dans ces conditions on soit capable(s)

D’autre chose que ces passages interminables

Devant les vitrines : histoire de déposer et

Tant pis si on est « fliqué(s) » / « 100 pages

Pour le prix de la moitié de mille / où va

Où va le Monde (dont le suis l’idéaliste) ?

 

Fontaines des places fortes.

Des gosses

En jeu.

Sous le soleil les arbres

Rares entre les pierres.

Des femmes

En rut.

« Avant j’étais quelqu’un. »

Oubliée toute cette « profondeur ».

Des arbres

Morts.

L’eau descend des montagnes la

Neige éternelle comme turbans.

Reviens

Pour moi.

Bleu des murs et la profondeur

De l’ombre à cette distance.

Le passé

En jeu.

Pas les enfants : le passé.

Et par conséquent : une fois

Encore :

Le futur.

 

Jaillissement d’idées

En conseil municipal :

L’eau va nous manquer.

« papa ? est-ce que l’eau

S’en va avant nous ? »

J’en sais rien et je m’en fous !

 

Pas de pion sur la table.

Pas de dés ni de cartes.

Le tapis et ses fruits secs.

Ces doigts presque sans chair.

Lèvres crevassées

De nos baisers.

J’irai coucher sous la Lune.

Pétales comme autant de

Miroirs : toute la nuit

Miroitantes étoiles des

Fleurs : je ne rêve plus.

Finie la comédie ! Jeu

Des enfants et du futur.

 

Le poète sans la rime

Et bientôt sans tambours.

Théorie de la corde et

Du chalumeau : en rut

Sont les femmes de ce pays.

Je ne vois pas plus loin

Maintenant que je sais

Ce que j’aurais pu être

Si je n’avais pas eu cette

Idée de la suite à donner.

 

 

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