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Travers&e de Marie SAGAIE-DOUVE - Collection djinns poésie
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 Article publié le 11 octobre 2007.

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En guise d´introduction, quelques traces glanées chez Marie SAGAIE-DOUVE dans les rares moment où elle "explique". On lira ses essais comme une introduction à sa poésie du lieu et de l´instant. Puis, se plonger dans la lecture de Travers&e pour connaître et reconnaître les lignes de fuite de l´objet féminin et de son horizon-sujet :

Extrait

L´enfermement du corps redouble celui, mental, que vit l´enfant, alors âgée de six ans et que se remémore la femme adulte. Expérience qui initie au silence, à sa voix.[...]
...tout dire ou ne rien dire (sommes-nous libres de nous taire ?), avec une incursion dans : langage et différence sexuelle.[...]
...par vocation, la langue littéraire élabore ce discours sous-jacent : réel, imaginaire et symbolique tissent leurs réseaux.[...]
Mémoire, ma chair, du corps de la mère. Diffuse, presque absente, mémoire du corps du père.[...]
Passer à travers la fenêtre mime dramatiquement le désir de traverser les origines ou d´y revenir.[...]
Le corps de l´amant engendre des doubles.[...]
Loin donc de se libérer, d´atteindre ses destinataires, le sujet se détache de celle qui jouait le rôle d´alter ego et se détache ainsi de lui-même.[...]
La présence de ce corps nu de femme, allongé sur un lit, tantôt endormi et regardé, tantôt pénétré par l´homme, est redoublée par celle de la mer dont le bruit scande la progression dramatique, et l´amplifie.[...]
Cette écriture de l´intime, à la recherche d´une vérité sur soi, ravive les conflits qui ont structuré le sujet, que ce soit autour de sa naissance ou celle de ses enfants.[...]
Sur la porte par laquelle j´entre dans la différence, cette inscription : « n´y touche pas ! garde ton âme pure ! » Ce double impératif m´a structurée.[...]
Ainsi, tout dire ne relève pas d´un vouloir mais d´un savoir qui, par nature, s´invente, car la mise en scène des rapports abusifs - liberté prise par le sujet - n´aboutit pas nécessairement à l´émancipation de l´être assujetti.[...]
Le masculin s´étonne devant le féminin. Et vice-versa.[...]
Mais la nature et le lieu de cette parole demeurent indécis, oscillant entre l´appel, l´attente, la recherche active tournée vers le futur de la rencontre. Alliant le potentiel, l´hypothétique à l´instant de la présence ou au présent atemporel, dans les portraits successifs de l´aimé(e), qui sont autant de variations sur la beauté de l´élu(e), tandis que la forme elliptique du vers dynamise le chant.

 

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