Les souvenirs lointains, certains, les souvenirs intemporels ressurgissent ici, maintenant, dans le champ de la narration et dans le plan, sous la forme d’une énergie brute, primitive, instinctive, sous la forme de jeunes silhouettes synonyme de prémices, oui, de prémices de femmes, d’un futur proche déjà abouti qui s’exonère de toute annonce puisqu’il est, en un sens, déjà.
L’aspect composite domine, qu’il s’agisse de la tonicité des jambes, de la finesse des tarses et des métatarses, de la fermeté de la gorge, comme conique, de la défiance plus ou moins grande de l’iris, de l’horizontalité des épaules, de la mollitia des intentions, de la compacité sinon fermeté d’une croupe achevée, du port vertical de la nuque - dû à la seule empreinte temporelle qui irrigue la demoiselle - , du flottement de spéculations hétérogènes et secondaires, de la violence d’un éros en sommeil et qui ne demande qu’un rassurant et authentique éveil.
La fermeté et l’indolence s’agrègent constamment, dans une polysémie plastique, oui, particulièrement plastique, qui en appelle notamment à un contact autoritaire dont le corollaire, un logos clair, doit obligatoirement provoquer une réaction.
Ingénuité, fraîcheur, promesse... lubricité, le prisme continue de dévoiler ses différentes facettes comme autant de miroirs en naturelle contradiction, à la recherche, peut-être ou sans doute, d’une certaine unité.
Supports fantasmatiques prometteurs à l’aube de la corruption qui suscitent tout autant le viol, la primeur de la profanation, le contact fraternel, la protection ou encore l’animale provocation.
Les souvenirs s’affirment à nouveau devant ce qui est matériel, là, face à ces jeunes femmes ou promesses de femmes toutes plus distinctes et subjectives les unes que les autres, des souvenirs diffusant une complicité totale ou un affrontement fratricide, l’intermédiaire étant rare, si rare. La peau de satin ou d’abricot, la souplesse buccale... l’interaction de mains profondément soudées, donnant une épaisseur démesurée au présent.
Ainsi qu’à celui de la narration.
Protéines agrégées de manière subjective, prêtes à être enlevées...
Le vice et la vertu qui affleurent de concert à la conscience...
Menstruations d’adolescentes, catholiques ou protestantes, à moins qu’elles ne soient plus fondamentalement ou ontologiquement génériques ou organiques, oui, le sang frais de la vierge qui s’écoule ou s’épanche régulièrement, dans une orthodoxie dont l’essence doit être absorbée ou acquise par la jeunesse du cortex.
Adulescentulia ...