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 Article publié le 12 décembre 2007.

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J’écris Ton Nom

 

Dans ses vacarmes

la mer pousse une douce brise

Et quel clair souvenir

coule du timbre de ta voix

La mer s’exalte mollement

comme un sax-alto

entre le mains d’un troubadour

 

Ton nom de voyelles

hautes comme le soleil

de voyelles

basses comme le tambour

de bronze coulé en italique

ton nom est gravé sur la pierre

gravé dans le soleil

gravé sur la toile de ma mémoire

 

Dans l’or du crépuscule

s’illumine ton visage de mélusine

Dans la clarté vespérale

demeurent

tes grands yeux de perles des Antilles

tes grands yeux

brillant de feux sur ta face féerique

 

Inscrit sur toutes les allées du temps

est ton nom en kaleidoscope

une touffe de rosiers

longue comme une ile

Gravé partout où se cogne le vent

partout où se pose un oiseau

est ce nom damasquiné de cuivre

sur le métal du poème

 

Ton nom brisé comme des voyelles

Arrondi comme un O

déverse tout seul ses battements des laudes

Nom tracé si profound

dans la terre près de l’eau

 

 

Reine Chanterelle

 

Tu es la voix

reine chanterelle

tu es la voix modulée des cathédrales

la sonorité des tambours

 

Tu as la voix

la clé des romances

tu es la sonnette impromptue de saisons

la sonie acoustique des Iles

O tu es la voix des changements

 

Tu as la voix

le timbre modelé de l’archipel

la voix divine dans la pulpe de l’amour

Tu es la sonatine brisée

traduisant les méandres caraïbes

 

Tu as la voix

tu chantes la mélodie du matin

Tu bats le rythme qui fait couler le soleil

Et ta voix chaque matin

Réveille toutes les eaux dormantes

 

 

 

Toi La Fée Caraïbe

 

Kiskeya tu es

la fée caraïbe

la mélodie des Antilles

leur belvédère

Belladone aimante

Tu as les lèvres barres de chocolat

O beauté d’île

tes cheveux sont un bonnet de ciel

tes yeux des jets d’eau

qui jaillissent de joie

tes dents portent

un blanc épanoui

Toi Kiskeya

la grande mélanoderme

fille de la Méditerranée

belière des tropiques

dans ta bouche

coulent les fleuves apaisants

Tu portes l’anneau de soleil

dans ton majeur caraïbe

 

 

L’Espoir De Mon Ile

 

Je perçois les battements de tes ailes

dans la brise

qui me vient du lac

Toi mon reliquat d’espoir

cache-toi dans mon reliquaire

Si tu n’existais pas

je ne saurais commnet peindre

sur le miroir de l’île morbide

les contours de ton corps séducteur

 

L’aurore qui se cache derrière la montagne

vient de pondre le soleil

dans la main du faubourg

Le jour est clair comme l’eau

qui coule sur la surface d’un versant

La mer est bleue comme le ciel

et le sourire de l’horizon

décore l’atmosphère

Je vois tes dents de lumière

dans le soleil de ce matin d’été

 

Depuis la création

tu fus avec mon île

dans toutes ses détresses

dans sa lutte contre les tintamarres

et la tuméfaction

qui l’avaient poussée vers les rives caraïbes

De ton eau fraîche

tu lui avais lavé le visage flapi

 

Depuis cette lutte

elle se métamorphosait

devenait une femme gigantesque

dont les épaules s’élevaient

jusqu’à la hauteur des nuages

Ses jambes étaient comme des îlots

et ses doigts longs comme des avenues

Son visage n’était plus un visage

A la place du visage

il y avait des roses en pétales

la mer l’arc-en-ciel

et deux trucs qui s’ouvraient

et se refermaient comme le lever

et le coucher du soleil

 

L’île était rivière aux houles tremblotantes

Elle affleurait la Caraïbe

Elle était montagnes suspendues

bariolées

soucoupes volantes

qui tournaient dans l’espace

Lorsqu’elle était une femme

elle avait la chevelure

trempée dans la rivière

Elle était sortie victorieuse

dans ses prises de crues avec la mer

Grace à toi elle est devenue terre

elle est devenue

Antille aux grandes impasses

et aux mille collines

 

Sans toi mon île

qui déride de la chute des eaux

n’existerait pas aujourd’hui

Tu es la flamme qui roule sur le tambour

entre les mains du paysan

qui le bat pour calmer la douleur d’être

O espoir ! tu es la rosée du matin

qui donne a mon île la force pour danser

Car elle est de ces îles

qui dansent pour vivre

et de ces îles qui espèrent

 

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