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Naufragé |
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![]() oOo Etançons de mes nuits, Bruissements des vagues échouées
Un corps sans vie y roule mollement Mouettes s’affolent
Le presqu’il de sa puissance retrouvée Jetée aux chiens
Corps immonde renoue avec la vie Bouge une main puis l’autre
Frémit, tressaille dans le froid de l’humide Agrippe une poignée de sable volée au temps
Péniblement se relève, mettant un genou puis l’autre à terre Regard inquiet lancé alentour, mer retirée
Se relever alors, se tenir sur ses jambes Ne pas flageoler, rester droit, tout trempé
Risquer un pas puis deux et ainsi de suite Zigzaguer sur quelques mètres, les bras ballants
Faire du vent violent et contraire L’accore indispensable à la marche en avant
Etayéede cris étouffés Qui, quelque jour, verront le chant s’imposer Au fanal salvateur adressé
Jean-Michel Guyot 3 janvier 2021
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