« Le roman est dessous. Gratte un peu, ma mignonne.
Force ton ongle. Entre les lignes tout se lit.
Tout se donne, même le temps sous le vernis
Des choses dites et non dites. Je bouffonne.
Le lyrisme n’a pas sa place. Je marmonne.
Partageons les secrets maintenant que le lit
De terre t’environne. Ah ! j’en ai le tournis !
Mauvais pour la césure et la rime. Je donne
Au burin tout le sens que le marteau entonne.
Dessous tu entretiens la preuve du conflit…
Mais le roman s’en passe. O finis infinis !
Le récit prend racine et ta race bourgeonne.
Ton ongle avec la mort revient en amazone.
Le chapitre suivant explique le délit.
Aussi restons-en là. Au I inachevé.
Peut-être le dernier. Le moment à confesse.
Devant tant de témoins ! Bien après la caresse.
Je ramenais, des lourds travaux de mon chevet,
Le texte et l’or d’un temps passé à retrouver.
Entretemps tu t’éteins, peut-être par faiblesse.
Je ne saurais jamais de qui tu fus maîtresse.
De moi ou de la mort. Mais faut-il éprouver
Ce seul ressentiment pour enfin approuver
Le choix du lieu et de la nuit ? Et je m’empresse
D’ajouter : Je suis le visiteur. Toi l’hôtesse.
Je n’irai pas plus loin. Le voyage est larvé.
Nous n’avons pas la chance et le vol réservé
N’a pas de sens non plus. Quelle était la promesse ? »