Prendre la parole est trahir ce souffle qui la porte
et qui est cette proposition du néant qui contient
tous les sons de la vie, desquels nous ignorons
le sens qui les comporte tous sans exception.
Mais c’est le soufflement scandé qui dit les choses
et non les mots disant des indices de choses
en voyelles, consonnes, et guillemets parfois,
(qui sont la preuve que les mots sont hésitants
ou de mauvaise foi). Mais de toutes façons
ce sont de mauvais ponts au dessus de ce souffle
qui est vie du corps, et donc passeur de l’âme
qui est le dedans qui reçoit le dehors.
Seul l’écrit prend le large et nomme les embruns
de sens qui font des sens l’unique sens du texte.