Des siècles et des siècles de plumes, désormais, se juxtaposent dans une strate temporelle qui ne cesse de s’épaissir, mettant au jour, de manière cyclique, la totémisation des œuvres.
Des écrivains engagés dans l’inconnu.
La littérature observe le monde, le capte, le recycle, pour lui donner un éclairage.
La science de la liberté a toujours le dernier mot : loin des doctrines, loin des catéchismes qui soulèvent les foules, elle s’adresse à chacun, à l’intimité de soi jusqu’à irradier parfois le cortex, procédant à la transformation du lecteur, et donc à la création d’un nouveau lectorat synonyme d’homme nouveau.
La littérature est le réceptacle de toutes les disciplines, une monumentale fabrique à restitution.
La littérature est sans doute l’esprit du monde.
Les empires littéraires aident à vivre, à trouver de l’enthousiasme, de la volonté, des questions et des réponses.
A l’abri des mutations radicales, à distance des décompositions et autres effondrements, elle affirme son statut de vigie, impératrice d’elle-même et peut-être de tout, lors que plus rien ne demeure debout.
Alliage de tous les registres de la langue dans certaines œuvres, elle peut capter une large audience, arasant les catégories sociales, les corporations...
La littérature s’est auto-couronnée depuis longtemps. Car personne d’autre ne peut accomplir un acte aussi solennel.