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Article publié le 7 novembre 2021. oOo 1662 Reflex : réflexion affaiblie de la lumière, de la couleur renvoyée par un corps ou une surface réfléchissante » (Richer, L’Ovide bouffon, p. 126)
Reflets, retours en arrière, surface réfléchissante colorée qui renvoie les feux : si la vie est le reflet des couleurs qu’on lui donne, alors cette dernière représente une perte par rapport au dessin coloré initial, sauf à considérer plus profondément que le geste initial du don imprime toute sa vivacité, sa luxuriance, son excès dans qui la reçoit en en atténuant les feux, reflets en leurs plis, politesse du cœur, don de soi à soi tourné vers les autres, geste d’amour et d’hospitalité : la main qui tend au voyageur assoiffé la cruche d’eau fraiche et pure tirée du puits dans l’oasis et qui, le désaltérant, le consacre comme notre frère ou sœur en humanité. La vie, embryonnaire, en plein essor, déclinante, la vie dans tous ses états, passage, passage, devenir dans l’être, saut et bond, flux et flots, ressac des vagues qui ne meurent jamais. D’une couleur l’autre… le jaune se marie si bien au bleu. Verdure s’entend d’un paysage agreste, sables blonds des déserts, rocailles ailleurs, couleurs, couleurs que mes yeux empruntent aux terres. Dans tes reflets plissés par les eaux, mes yeux plongent, ne fixent pas l’image mobile. Seule une mince pellicule retient l’image tremblante, mais c’est mon regard, alors, qui va et vient à sa surface. Le soir venu, à la lueur d’une bougie, le ton orangé de tes seins m’enchante. Les flammes dans l’âtre projettent sur ton corps offert de ces ombres taquines, entre ombre et lumière, essor et perte, notre vie.
Reflets, retours en arrière, surface réfléchissante colorée qui renvoie ses feux : si la vie est le reflet des couleurs qu’on lui donne, alors cette dernière représente une perte par rapport au dessin coloré initial, sauf à considérer plus profondément que le geste initial du don imprime toute sa vivacité, sa luxuriance, son excès dans qui la reçoit en en atténuant les feux, reflets en leurs plis, politesse du cœur, don de soi à soi tourné vers les autres, geste d’amour et d’hospitalité : la main qui tend au voyageur assoiffé la cruche d’eau fraiche et pure tirée du puits dans l’oasis et qui, le désaltérant, le consacre comme notre frère ou sœur en humanité.
Jean-Michel Guyot 26 octobre 2021
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