Une rosée se montre un peu discrète, mais
farouchement imbue de son peuple éludé
par un soleil bouffon, magistral et jovial
comme un lieu malfamé. Ce peuple de miroirs
est l’hospice de l’aube qui va déborder
en lumière abusive. Un ciel débarrassé
de sa nuit colossale (vers d’autres discordes),
empressé, abolit la lumière en chassant
le visage du jour et ses traits qui informent
nos yeux de nos seuils entr’ouverts aux possibles,
et de nos convictions que tout est changement,
hublot à ciel ouvert au bleu figuratif
de l’esprit dégrafant l’ourlet irréductible
du voile effrangé de Perséphone. Terre
à l’étendue qui dresse l’œil de nudité,
pour l’écarquillement dévoilant le visible,
une rosée alentissant l’éternité
de sa phrase éphémère qui montre les dents
diamantines du temps, déguerpit au soleil
qui écrase son poing sur la face du jour.