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![]() oOo Je m’en irai voir les calanques oubliées Ni grecques ni latines, elles fleurent bon le ciel Cependant ici, en terres nordiques
Dieux que la solitude est grande en ces marais salants ! Soies et broderies du ciel y prennent des bains safranés de reflets ourlés de frissons Ici, tout balance entre des bleus taquins, des ocres délavées Et quelques verts céladon de lointaine provenance Que Goethe lui-même n’aurait pas reniés
Il me faudrait tes mains, amie Pour me lancer dans l’aventure de la couleur sur la toile blanche encore Tendue à se rompre de ma nef ivre d’inquiétude Qui mouille là dans la rade improvisée De quelques mots qui osent encore S’aventurer hors de ma bouche Tandis que mes mains, nonchalantes, Bravent la froidure qui menacent de s’installer Durablement dans mes écrits au long cours Mais l’encre blanche du givre de mon pays Investit toutes les branches de mes arbres Ici en terre franche, et c’est bien ainsi
L’œil vert des algues mourantes lorgne vers le continent Et c’est incontinent que je poursuivrai donc ma route En dépit de tout Salure, embruns, avanies et avaries, Fuyez devant moi !
Ne fais donc pas cette tête ! Rentre la tête dans tes épaules, Vile Gorgone, marais-miroir aux souvenirs
Eaux noires, perfides, glougloutent Dans les pupilles dilatées De l’hydre
Mais regarde, regarde ! Nous y sommes enfin ! Falaises en rafales déchirent le vent mauvais Terres s’effondrent dans le ciel
Jean-Michel Guyot 6 janvier 2025
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Dans les pupilles dilatées... https://youtu.be/Y-FYGq6bSzQ?si=cDs1-xHeL9sB_7VH