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Cahier Nº12 - Serge Meitinger
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 Article publié le 14 décembre 2008.

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Chrono-bio-bibliographie
de Serge Meitinger

21 avril 1951 : Naissance à Coatsero en Ploujean (petite commune rattachée depuis à Morlaix (Finistère), et qui vit naître en 1845, le poète Tristan Corbière). Mon père, Robert, Serge, né à Paris et ma mère, Georgette, née à Saint-Quentin (Aisne), étaient venus s’installer en Bretagne quelques années auparavant parce que mon oncle qui travaillait avec mon père avait épousé une Morlaisienne (mon oncle, tôlier, et mon père, peintre, tenaient une petite carrosserie automobile). Le nom de « Meitinger » signifie « originaire de Meitingen », petite ville de Bavière peu éloignée d’Augsbourg. Je n’ai pas reconstitué le cheminement de Meitingen à Morlaix : mon grand-père (Maximilien, Alexandre) et son père (Louis, Firmin, Napoléon) sont nés en France, dans la région parisienne, au milieu et à la fin du XIXème siècle. Mon grand-père est mort, blessé de guerre (gazé), le 11 janvier 1919.

1951-1968 : enfance et adolescence à Morlaix ; quelques voyages à Paris et à Saint-Quentin avec ma mère dans ma petite enfance pour traiter par rayonnement dit « solaire », à l’Hôpital Saint-Louis (Paris), l’angiome plan de ma joue gauche. Grandes vacances au bord de la mer, non loin de Morlaix (Primel-Trégastel, Locquirec).

1961-1968 : de la 6e à la terminale, au Lycée Tristan Corbière de Morlaix, baccalauréat A en 1968, seul bac de l’histoire sans épreuves écrites !

1966-1968 : Premier journal et un « roman » intitulé : Père qui es-tu ? Quelques poèmes. Contacts épistolaires avec Armand Lanoux à qui j’envoie des nouvelles pour la revue « À la page » qu’il dirige. Été 1968, premier séjour en indépendant à Paris, en partie chez ma grand-mère.

1968-1970 : hypokhâgne et khâgne au Lycée Chateaubriand de Rennes. Je « sabote » le concours de l’E. N. S. Ulm, ne voulant retenir de la préparation que la culture générale et la formation discursive. Entrée à l’I. P. E. S. de Rennes dès octobre 1969, ce qui me permet de toucher un salaire d’élève-professeur dès mes dix-huit ans et demi.

1970 : fin juin - fin juillet : voyage en auto-stop et en solitaire en Suisse, Autriche et Bavière (ma première sortie du territoire) ; septembre : voyage organisé pour étudiants (Athéna) en Grèce, visite de la Crète, Chios, Thasos, Mykonos et Délos, du Mont Athos et du site de Troie en Turquie.

1971 : Licence de Lettres classiques, Université de Haute-Bretagne, Rennes 2, obtenue en pleine « crise », suivie d’un séjour « militant » dans la campagne bretonne en juillet : « Les longues marches » de maoïste mémoire. Séjour parisien d’initiation en août-septembre.

1972 : Retraite du côté de Sainte-Anne la Palud (haut lieu corbiérien) pour écrire ma maîtrise sur « Paul Nizan et la mort », soutenue en juin ; partie théorique du C. A. P. E. S. de Lettres classiques obtenue début juillet. Voyage en Italie avec Philippe L. et sa 4L en juillet.

1972-1973 : Quatrième année d’I. P. E. S. passée à Saint-Malo et environs, censément pour préparer l’agrégation de Lettres classiques (en digne fils de mai 68, je boycotte le concours !). Écriture du récit Le Tombeau de l’autre.

Liaison avec J.-Fr. et voyage au Portugal avec lui en juillet.

1973-1974 : au C. P. R. de Rennes ; certifié-stagiaire ; trois stages dans trois établissements rennais dont le Lycée Chateaubriand. C. A. P. E. S. pratique obtenu en juin.

Écriture de L’Idole et de Le Bilboquet.

L’été est consacré à préparer le départ pour Tunis.

1974-1976 : V. S. N. A. au Lycée Carnot de Tunis comme certifié de Lettres classiques. J’habite El Kram et puis La Marsa, la banlieue nord de Tunis, non loin de la mer, en colocation avec un collègue. Visite de la Tunisie pendant les petites vacances.

Écriture d’un récit entrelacé à la description du Jardin des Délices de Jérôme Bosch. L’ensemble porte le titre du tableau. J’ai, depuis, séparé les textes concernant le tableau et le récit devenu Ici, seuil.

Je lie amitié avec Lorand Gaspar qui vit à Sidi bou Saïd, par l’entremise de mon collègue philosophe, Bernard Proust.

Je fais la connaissance, grâce à B. Proust encore, juste avant de quitter la Tunisie, de Mahmoud Jemni qui me fait découvrir le Sud de la Tunisie et sa famille.

1976-1980 : Retour en Bretagne, professeur certifié de Lettres classiques au collège de Malestroit (Morbihan). J’habite un petit village à une huitaine de kilomètres, en pleine campagne, Pleucadeuc, d’abord dans une maison ancienne au pied de l’église.

En 1977, voyage en Grèce l’été avec mon frère Guy.

Je suis retourné en Tunisie dès Pâques 1977. Nous entamons, avec les Jemni, un travail de portée historique et anthropologique : le père de Mahmoud nous raconte sa vie et nous transcrivons et traduisons. Ce travail prend plusieurs étés. Un volume commence à voir le jour sous le titre : Jaillis, source, jaillis ! Destiné d’abord à Terre Humaine et Jean Malaurie, il sera refusé. Échec aussi auprès des Temps modernes, malgré l’appui de Claire Etcherelli.

Je rencontre Michel Foucault le 15 février 1977. Seule et unique rencontre précédée et suivie d’une correspondance.

Je fais la connaissance, ces années-là de Michel Dugué, Pierre Oster, Henri Thomas, Nicole et Georges Drano, Pierre Torreilles.

Essais parus dans Critique et Littérature.

Écriture de Hautes erres, Le voyageur au-dessus de la mer des nuages, Sur les ruines du temps.

J’ai repris mes études et je soutiens un doctorat de troisième cycle : « Tristan Corbière dans le texte : une lecture des Amours jaunes », en décembre 1978. Obtiens l’agrégation de Lettres modernes en juillet 1979. Je n’ai plus qu’un désir : partir à l’étranger ou outremer.

Je demande la Chine, Madagascar et Tahiti. J’obtiens les deux derniers et je choisis Madagascar parce que c’est un poste à l’Ecole Normale Supérieure de Tananarive alors qu’à Papeete il s’agit d’un lycée.

1980-1988 : Séjour à Madagascar en une période difficile et austère, de pénuries et de troubles. Des émeutes entraînent un couvre-feu de six mois, quelques mois après mon arrivée. L’E. N. S. de Tananarive se met très progressivement en route : c’est une création, signe d’un réchauffement des relations franco-malgaches, issue de la volonté de Giscard d’Estaing et de Ratsiraka qui tente tout de même de faire de l’École une école du parti unique qu’il tient d’une main de fer tout comme le pays.

Écriture de « poèmes quotidiens » (1980-1984), réunis dans Rites minuscules et Basse saison (une part du reliquat sera utilisée dans Chants d’inexpérience) ; des Élégies premières et Secondes élégies ; de La folie Tristan

Un Journal accompagne souvent ces années de vie d’abord solitaire.

1982-1983 : Jean Orizet publie Le Livre des passages.

Rencontre avec Alizène avec qui je m’installe en 1985 ; les linéaments d’une vie familiale peu ordinaire.

Ecriture et parution d’un certain nombre d’études ; premiers colloques à Cerisy 1985, 1986, 1987 et 1988 et ailleurs. Première rédaction de la thèse d’État : « Une dramaturgie de l’Idée : esquisse d’une poétique mallarméenne ».

1986 : Guy Chambelland publie Rites minuscules.

Candidature à des postes dans l’enseignement supérieur français dès 1984.

Postule comme Maître de Conférences dès 1986. Obtient un poste à La Réunion en 1988.

De nombreux aller-retour Tropiques/Europe pour les vacances et même

hors de ces périodes : je voyage peu, au total, en dehors de ces mouvements de balancier (dernier séjour en Tunisie en 1983 ; voyage avec mon frère en

Allemagne et au Portugal en 1984 ; découverte de l’île Maurice en 1985 ; voyage à Londres avec Alizène en 1985 ; plusieurs séjours à La Réunion à partir de 1981).

1988-2008 : Vingt ans de séjour à La Réunion et à l’Université où je fais carrière, comme on dit, passant d’un poste de Maître de Conférences à un poste de Professeur en 1997. La logique de mes grands déplacements dans l’espace restant le mouvement nord-sud, je retourne, pour des raisons personnelles et familiales, à Madagascar, parfois plusieurs fois dans l’année.

Après deux ans d’adaptation à mon nouveau poste et en raison des nombreuses tâches réservées au nouvel arrivant, je ne reprends la rédaction de ma thèse d’Etat sur Mallarmé qu’en 1990 : je récris tout le début et achève l’ouvrage entre juillet 1990 et juillet 1991 ; la soutenance a lieu en mars 1992.

Depuis septembre 1990, Clémentine, née en 1987 et qui a perdu sa mère fin 1989, s’est installée à La Réunion avec sa grand-mère (qui restera avec nous jusqu’en 1995). Clémentine a quitté La Réunion pour poursuivre ses études à Paris et en Allemagne, en septembre 2006.

Au printemps 1993, « tournée » de conférences sur Mallarmé et la littérature européenne : Francfort, Luxembourg, Bruxelles, Leyde, Amsterdam, Copenhague.

1994 : rédaction, à la demande de Michel Collot, d’un ouvrage sur Mallarmé pour la collection « Portraits littéraires » qu’il dirige chez Hachette ; le livre paraît en 1995.

Fin 1995 : Rencontre à Tuléar de Philippe, « le prince de la jeunesse ».

Participation à des colloques de Cerisy en 1991, 1994, 1997 et 1998 et à d’autres colloques.

Nombreux articles. Les poèmes se rassemblent lentement dans les recueils Lieux nomades, Chants d’inexpérience, Le Sel du silence, Du livre de l’aimé

1998 : établissement du volume Omnibus Océan Indien ; je m’occupe de la partie malgache du volume et de la moitié de la partie mauricienne (mon collègue Carpanin Marimoutou s’occupant de la partie Réunion et du reste de la partie mauricienne). J’établis pour cet ouvrage le texte du roman inédit de Jean-Joseph Rabearivelo : L’Aube rouge.

Décembre 1999 : colloques à Montpellier et à Rennes, intervention à Luxembourg ; nouveau petit tour en Belgique.

Le passage du siècle et du millénaire se fait à Paris et en Bretagne.

2001 offre une année intégrale de journal (presque 300 pages), c’est une tentative, personnelle et intime, de restitution de « l’an Un » du siècle comme du millénaire… C’est aussi une année où je ne reviens pas en Europe une seule fois.

Toujours des articles (beaucoup, trop peut-être…) et des colloques (même chose) ; à Cerisy, en particulier, en 2002, 2004, 2005 et 2007.

Beaucoup moins de poèmes et diverses tentatives d’écriture en prose qui n’aboutissent pas encore à un ensemble construit.

2001-2002 : préparation et édition du volume collectif d’hommage au philosophe Henri Maldiney : Henri Maldiney, une phénoménologie à l’impossible, paru en 2002.

Depuis l’an 2000, nombreuses collaborations à des sites internet : « A la littérature » de Pierre Campion, « D’autres espaces » de Laurent Margantin, « La Revue des Ressources », « Remue-net », « La Mer gelée » d’Alban Lefranc, « Les Rencontres de Bellepierre » et, bien sûr, la décisive rencontre avec la « RAL,M »… J’y place beaucoup de textes : études, poèmes, textes d’écriture ; certaines contributions sont spécialement rédigées pour ces sites comme celles de « Chronique du péristyle » et celles aussi désormais de « Librairie du gay savoir » (RAL,M).

2006 : parution de volumes collectifs que je dirige comme « Espaces et paysages », « Ecritures de la ville » et de l’anthologie que j’ai établie et présentée de l’œuvre poétique de Georges Drano : « Pour habiter »

(Le Dé Bleu).

Je prépare, actuellement, l’édition des Calepins bleus, journal intime du grand poète malgache Jean-Joseph Rabearivelo (années 1933-1937) pour les éditions Présence Africaine. Un projet d’Œuvres complètes du même commence à voir le jour.

2008 voit la publication par Le Chasseur abstrait de Un puits de haut silence, Les œuvres du guetteur (poésie), L’homme de désir (récits) et Bornoyages.

A finir d’ordonner : Cerveau d’Europe (essais).

A peaufiner et compléter : Miroir brûlé, miroirs des analogues (poésie), Au fil du rasoir (proses) et Des jardins écrits sur l’eau (voyages).

A écrire : Le palais de Qutûr (conte arabe) et la trilogie La vie-archipel : L’homme du matin, Demain les îles et Une toute divine lucidité.

Bref, je me mets en condition pour devenir enfin « l’écrivain » que j’ai tenu, jusqu’ici, presque caché. C’est un peu affolant car cela expose. Mais si le temps en est venu…

 

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