Retour à la RALM Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs [Forum] [Contact e-mail]
  
Préliminaires de l'auteur
Navigation
[E-mail]
 Article publié le 14 septembre 2004.

oOo

Télécharger La palabra ardente au format PDF (3,7Mb)

Palabras preliminares para La Palabra Ardiente

Préliminaires à La palabra ardiente

Al recuperar una luz de esperanza en el horizonte de la vida, como la luz del navío en la aurora, el sueño es poesía y eso que se regresa tiene que ver con la vivencia del trasmundo. La hora nace de la cuerda como el canto de una gota, el cuerpo se extiende a entregar su cansancio y eso se repite pero se llama instante. Se hace el rito y se va despintando la forma cuando vuelve a su sueño ese señor crepúsculo. Un mundo se oculta y todo se sumerge en la sombra de la rama inhabitada. ¿Quién dijo que la tarde suena a repetición y que la última noche es algo que aparece en la oración de un reloj ?

En los espacios de la poesía se da la luz y también se da la sombra, se da el otro y ese viene cargando signos con sus propias expresiones, con su carácter y a veces un sentido mágico alcanza la última manifestación de su creación. Una extraña sensación hace volar muy alto al escritor, es una emoción de tocar la esencia de lo desconocido y el fondo aparece entonces como una revelación y en ese retorno de sí mismo, entre palabras e imágenes los versos van expresando lo que siempre había estado ahí y el poeta lo reincorpora y lo deja al descubierto en el espejo de la vida, de la poesía. La poesía nos permite también conocer cómo en el transcurrir del tiempo el hombre ha manifestado sus inquietudes, sus ilusiones y sus ideas. Hemos iniciado un nuevo siglo, una nueva época ; el hombre ha adoptado nuevos códigos de vida y ha perdido su capacidad de asombro ante los acontecimientos más desgarradores de nuestras sociedades, de nuestros pueblos y de muchas naciones y pareciera que sigue en su intento inagotable de violentar siempre los espacios del otro.

Cuando escribí, a principios del presente año, unas palabras preliminares sobre mis textos para la Revista POÉTICAS de Argentina, decía que todo escritor, todo poeta tiene su propio Panteón de destacadas figuras en la literatura universal, a las que les debe mucho en su formación literaria. A mi me han enseñado desde los clásicos hasta los contemporáneos, pasando muy especialmente por la lectura de los poetas prehispánicos.

Me siento un poeta del aire, para referirme a Gastón Bachelard ; pero más que mencionar nombres de tantos que ahora reposan en la profundidad de las sombras y del silencio, deseo expresar sencillamente, que la poesía que yo escribo nace del dolor y de la desesperanza que siento por los pueblos oprimidos de nuestra América, atravesados por una lluvia explosiva de soledades.

Desde mi infancia lloré el vuelo de libertad de los pájaros, destrozado por el dardo de los cazadores y de los fusiles. En mi adolescencia sufrí el despojo y la muerte de los hombres explotados del campo y recogí sus lágrimas y su llanto ; en mi madurez, escucho el canto solitario, triste y herido de nuestra América doliente desde la Cordillera Real de los Andes, de los descendientes de Tiwanaku, de los incas y del Lago Titikaka hasta los aztecas y los mayas. Por eso escribo poesía en las alas del viento, liviano, transparente e intenso, para que el sonido de esos signos llegue a otras latitudes. Por ello me siento un poeta del aire, del dolor y de la pena y en mi poesía canto desde la sombra del otro, como lo hago en la Palabra Ardiente.

Francisco Azuela
La Paz, Bolivia, Sudamérica.
10 de septiembre de 2004.

Préliminaires à La palabra ardiente

Avec cette lumière d’espoir qui point à l’horizon de la vie, comme la lumière du navire à l’aurore, le rêve est poésie et ce qui nous revient alors a quelque chose à voir avec l’expérience de l’au-delà. Le temps naît de la corde comme le chant de la goutte, le corps s’étend pour donner son repos et tout recommence pour être l’instant. Le rite arrive et la forme s’évanouit quand le crépuscule revient à son rêve. Un monde s’éclipse et tout sombre dans l’ombre de la branche inhabitée. Qui a prétendu que l’après-midi rêve de recommencer et que la dernière nuit apparaît dans la prière des horloges ?

La lumière se donne dans les espaces de poésie mais c’est aussi l’ombre qui se donne, l’autre se donne, il arrive en chargeant les signes de sa propre expression, et avec sa personnalité et un sentiment magique il atteint la dernière manifestation de sa création. Une étrange sensation donne à l’écrivain le pouvoir de voler très haut, c’est émouvant de toucher l’essence de l’inconnu et la profondeur apparaît alors comme une révélation et dans ce retour sur soi-même, entre les mots et les images les vers expriment ce qui a toujours existé et le poète les retrouve et les montre dans le miroir de la vie, de la poésie. La poésie nous donne à connaître comment l’homme exprime ses inquiétudes dans l’écoulement du temps, ses illusions et ses idées. Nous venons de commencer un nouveau siècle, une autre époque ; l’homme a adopté de nouveaux codes d’existence et il a perdu sa capacité d’étonnement devant les phénomènes les plus tragiques de nos sociétés, de nos peuples et de beaucoup de nations et il semble qu’il continuera dans sa tentative de violer sans cesse les espaces de l’autre.

Au début de cette année, en préliminaire à mes textes parus dans la revue argentine POÉTICAS, je disais que tout écrivain, tout poète a son propre Panthéon de la littérature universelle, à quoi il doit sa formation littéraire. On m’a enseigné aussi bien les classiques que les modernes, avec une attention particulière portée aux poètes préhispaniques.

Je me sens poète de l’air, pour parler comme Bachelard ; mais plutôt que de citer les noms de cette multitude qui repose maintenant dans la profondeur de l’ombre et du silence, je voudrais m’exprimer simplement, que ma poésie naisse du sentiment de douleur et de désespoir que je ressens à l’égard des peuples opprimés de notre Amérique traversée d’une pluie de solitudes explosives.

J’ai depuis mon enfance pleuré le vol libre des oiseaux détruit par le dard des chasseurs et les fusils. Dans mon adolescence, j’ai souffert du dépouillement et de la mort des paysans exploités et j’ai recueilli leur larmes et leurs plaintes ; dans ma maturité, j’écoute le chant solitaire, triste et blessé de notre Amérique qui souffre depuis la Cordillère des Andes, des descendants de Tiwanaku, des Incas et du lac Titikaka jusqu’aux Aztèques et aux Mayas. C’est pour cela que j’écris de la poésie sur les ailes du vent, léger, transparent et intense, pour que les sonorités de ces signes atteignent d’autres latitudes. Et je me sens poète de l’air, de la douleur et de la peine et dans ma poésie je chante l’ombre de l’autre, comme dans La palabra ardiente.

 

Un commentaire, une critique...?
modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides. Servez-vous de la barre d'outils ci-dessous pour la mise en forme.

Ajouter un document

Retour à la RALM Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs [Contact e-mail]
2004/2024 Revue d'art et de littérature, musique

publiée par Patrick Cintas - pcintas@ral-m.com - 06 62 37 88 76

Copyrights: - Le site: © Patrick CINTAS (webmaster). - Textes, images, musiques: © Les auteurs

 

- Dépôt légal: ISSN 2274-0457 -

- Hébergement: infomaniak.ch -