La Beauté a cet aspect métaphysique qui la rend insaisissable.
Aller au-delà de l’expérience, au-delà du fait simplement empirique et créer soi-même sa dimension esthétique. Un univers où l’on peut se perdre et s’enfermer au détriment du monde réel comme les objets et l’altérité.
La réalité est peut-être trop triste pour que l’on puisse désirer la côtoyer et même évoluer d’une manière fusionnelle comme si ma psyché pouvait exister en harmonie avec le monde entier.
Quand l’appréhension de ce monde réel devint improbable, cette incertitude qui dévoile une pathologie du " lien ", alors, intériorité et extériorité se cognent l’une contre l’autre espérant sûrement se retrouver et surtout retrouver cette unité, cette fusion qui engendrerait cet équilibre tant convoité.
Chercher le "lien", comme une quête essentielle, comme un chemin dangereux où l’ascension fatigue mon corps et mon esprit de tant d’efforts inévitables à ma survie.
La quête essentielle est la fondation d’un possible retour à la réalité. Puisque ce qui fonde mon être normal est cette même réalité, j’aimerais crier que ma pathologie est insondable et que je me perds dans cette dimension autre, cet autre monde.
Basculer d’un monde à l’autre, de la réalité à l’étrangeté, ou même stagner entre les deux, voilà ce qui constitue une personnalité atypique : la réalité m’est étrangère et mon étrangeté est bien réelle.