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Tombeau berceau Victor Hugo
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 Article publié le 14 octobre 2004.

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Tombeau berceau

Lorsque je pense à toi,

Que d’émoi !

Pour ceux qui sont morts,

Nous en avons tant de remords.

Tous en poltrons

Vers toi nous venons.

Si de cet instant fatidique je serai témoin,

Je garderais le coeur à point.

Puisque ici tout se tue,

comment me recevras-tu ?

Poignardé

Ou canardé ?

A contrecoeur

Vers toi vient ce pauvre coeur.

Tu es mon éternel berceur.

Prend-moi donc avec douceur.

Font geste de sage

Ceux qui en pensant à toi font héritage.

Si ma chair sans toi a fait son début,

Mes os à toi payeront leur tribut.

Je sais que je te reviendrai avec mon index

Car je ne le tend point au moins perplexe.

Le tombeau des autres j’en ai lissé,

Pour qu’à mes enfants le mien ne soit laissé.

Si tous dans le tombeau nous finissons,

Le refrain de la mort chantons-le à l’unisson.

Si la vie pour nous est fantastique,

Il y va de notre pensée élastique.

Ce tombeau dessous,

On m’amènera sans aucun sous.

 


 HUGO VICTOR

 

Me dit un jour que j’ai tort

 De croire que la mort

 Est aussi pour ceux qui ont du ressort.

 C’était vrai car le condor,

 Presque sans effort

 se nourrit du castor,

 Sans renfort
 
 Et sans remord.

 Une fois encore

 Se prouve la loi du plus fort.

 La maladie est le berger qui nous mène à la mort.

 Ruminons le fait sans trop de remord.

 A propos, le docteur
 
 Me dit avec douceur

 Que si de la mort nous avons peur,

 Il y tient du résultat de notre coeur.

 Si contre nos maux le docteur

 Vient en sapeur,

 Tout goguenard

La mort nous prend comme un renard.

Si pour nos maux

Coule le sang d’animaux, (les sacrifices)

Nous ferions mieux

d’obéir aux dieux.

Si comme des fruits non mûrs d’un manguier

Nous tombons devant le morguier,

Il n’y va pas de la volonté du provident,

mais de la longueur de notre dent.

Nous ôte le sourire

Le fait de savoir que nous allons mourir.

Le coeur est tel un fusible

Qui cède à un mal trop nuisible.

Certes, sur terre se trouve du miel.

Mais pensons aussi au paradis du ciel.

Si le début de toute chose prouve son hypothétique fin,

La fin d’un début est le présage de sa fin.

 

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